La couverture médicale au niveau des établissements scolaires de Baraki semble être au dessus des moyens humains et matériels mis actuellement en place. En effet, les six médecins qui sont affectés à cette mission n'arrivent pas à couvrir le vaste terrain que représente la ville de Baraki. Vu le nombre d'élèves relativement élevé, un médecin se charge de mille élèves.« Un tel travail est censé être effectué par deux médecins », affirme un médecin sur place. « En plus, l'importante démographie de la ville, les mauvaises conditions de vie de la plupart des familles se répercutent sur l'état de santé des enfants scolarisés », fait remarquer un directeur d'une école primaire. « Mais le manque de moyens de transport constitue la contrainte soulevée à présent, en plus de l'absence de réfrigérateurs au niveau des cantines, ce qui se répercute sur l'hygiène de vie », précise Saliha S., médecin scolaire au centre-ville, qui, à elle seule, s'occupe de 3700 élèves scolarisés dans les deux cycles, primaire et moyen, à l'instar de ses cinq collègues assurant la mission de dépistage. Cependant, les critères requis, en substance, veulent que ce soit un médecin pour la moitié de l'effectif enregistré. En effet, les risques de contamination sont autant à craindre que les maladies, malgré le dépistage précoce effectué au début de l'année scolaire et les contrôles médicaux périodiques. Jusqu'à présent, une dizaine de cas d'hépatites virales ont été détectés dont quelques-uns au niveau d'un CEM au centre-ville. Aussi, « deux cas de tuberculose ont été dépistés dont un élève gravement atteint soigné et guéri, alors que la prévention est de mise dans le milieu familial », indique le médecin traitant. A l'exception de cela, il n'y a eu pas d'intoxications ni d'autres contaminations. Selon S. Sayoud, il est nécessaire de renforcer les moyens de travail afin d'assurer une couverture sanitaire efficace en milieu scolaire, à savoir les véhicules et les réfrigérateurs au niveau de certaines cantines scolaires. A vrai dire, sur le plan de l'environnement scolaire, « l'hygiène de vie laisse à désirer », s'exprime Saliha, qui souligne, par ailleurs, que les médicaments sont disponibles. Les cas de scoliose sont aussi à prévenir à cause de la lourdeur des cartables, cela étant valable pour tous les élèves.