En plein été, les trois structures de santé n'arrivent pas à apporter les soins médicaux au profit de près de 80 mille personnes dans la ville de Baraki. Du reste, les populations rurales se trouvent démunies, notamment à Raïs, Hadji, et aux fermes et haouchs, éparpillés dans la plaine de la Mitidja centre. En effet, la polyclinique principale, située dans l'ancien centre-ville, reçoit chaque jour plus de 500 malades, exigeant des consultations effectuées par deux médecins généralistes, en plus d'un service de pédiatrie étranglé par la forte demande des mères, à l'instar de celui des femmes qui préfèrent se soigner au niveau local que d'aller à l'hôpital Zemirli, où il y a un service de gynécologie, bien équipé. En conséquent, le personnel paramédical, limité à une dizaine d'infirmiers et de techniciens de la santé, est appelé à déployer des efforts supplémentaires, afin de contribuer au bon déroulement de différents services de la structure médicale. En vue d'atténuer la tension, un dispensaire est mis en service à la cité 2004 Logements, où les locataires dont la plupart sont des fonctionnaires, bénéficient de soins primaires, et ceux d'urgence. En outre, un centre de santé, mal aménagé dans l'espace, accuse maintes insuffisances en personnel et en matériel médical. Cependant, il reste bien estimé par les originaires de Baraki du fait qu'il est doté d'un véhicule et d'une ligne téléphonique. Celle-ci permet d'établir les contacts nécessaires à évacuer les malades dans un état grave vers la polyclinique, toujours coupée du monde extérieur, faute de téléphone, depuis sa mise en service, il y a environ 15 ans, mais elle est, selon les responsables, acceptable du point de vue architecture et position géographique, étant située au cœur de Baraki. Pour les populations rurales, le centre de santé de la localité Houaoura demeure l'unique destination pour les malades, de descendance agricole, venant des haouchs et prairies aux alentours des agglomérations semi-urbaines à Raïs et à Hadji. La prise en charge est assurée, faut-il le dire, par un personnel humain et conscient de sa mission dans une région désenclavée, bien qu'elle se situe à la banlieue est de la capitale. A cela, s'ajoute l'absence de pharmacies, sinon l'unique à Raïs, ce qui contraint les chefs de famille à parcourir la plaine de la Mitidja pour s'approvisionner en médicaments à partir des deux pharmacies de Sidi Moussa lorsqu'on ne trouve pas d'antibiotiques au niveau de 5 pharmacies éparpillées à travers les quartiers de Baraki, et qui restent insuffisantes pour satisfaire les besoins d'une population en croissance.