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« Tonton », le roi de l'évasion !
Mohamed Laïfa, cerveau de l'évasion de Ben Boulaïd de la prison de Coudiat
Publié dans El Watan le 19 - 03 - 2009

Mohamed Laïfa, 84 ans, des centaines de souvenirs, quelques trous de mémoire et une bonhomie à faire pâlir les plus altruistes. « Tonton », comme on aime bien l'appeler à Skikda, ville qui l'a vu naître et combattre, en dépit de son âge et du diabète qu'il traîne depuis quelques années, garde encore assez d'aptitude physique et de lucidité pour narrer, toujours avec le sourire, ses souvenirs.
Mais d'abord, pourquoi Tonton ? Il sourit et explique : « Ce surnom m'a été donné par mes amis alors que j'étais encore jeune, certainement parce que je n'arrêtais pas de leur prodiguer des conseils. » Ce qu'il y a de particulier dans la rencontre avec Tonton, c'est qu'à aucun moment on se lasse de l'écouter. Quand il parle de son parcours de combattant et de ses faits d'armes, il le fait sans emphase et sans jamais se prendre au sérieux, comme s'il parlait d'une journée ordinaire. Il est capable de raconter plusieurs événements de la Révolution dans un enchaînement intelligible et logique. La seule entrave de mémoire, vu son âge peut-être, est en relation avec les noms ; il éprouve quelquefois des difficultés à se souvenir de certaines personnes. Maniant assez bien la langue française, d'une simplicité admirable, il voue une grande admiration aux lettrés. « Je suis né et j'ai grandi rue des Aurès. » Déjà ! serait-on tenté de dire, car c'est aussi dans les cimes des Aurès qu'il suivra Mustapha Ben Boulaïd pour le combat libérateur. Fils de pauvre, il a dû s'impliquer dès sa jeunesse pour la survie de sa famille : « J'ai arrêté mes études très jeune et j'ai travaillé comme menuisier à Zkak Arab. C'était un minuscule atelier où l'on fabriquait des tabourets et qui nous a servi par la suite de lieu de réunion. »
Skikda, le bastion du PPA
Il n'en fallait pas plus à Tonton pour s'impliquer dans la lutte car Zkak Arab, un quartier populaire, était parsemé de cafés maures et grouillait, à l'époque, de militants du MTLD. Véritable fief de la lutte politique, Skikda, comme en témoignent plusieurs historiens, était l'une des plaques tournantes du MTLD puis du PPA. D'ailleurs, le plus grand nombre de militants PPA du pays, à l'époque, se trouvait bel et bien dans cette ville. Mais revenons à Tonton et écoutons-le évoquer son passage à la vie politique. « J'avais 26 ans quand Guedrouche Messaoud est venu me proposer de rejoindre, en tant que militant, le MTLD. Nous étions un groupe de jeunes ‘ouled lebled'. Notre activité se limitait au départ à distribuer les tracts, à assister aux meetings dans les cafés ; moi je me suis spécialisé dans les graffitis. Puis, quelque temps avant le déclenchement de la Révolution, Mohamed Boudoukhana est venu me chercher pour assister à une réunion au lieudit Bin Lekouara' (entre les écuries), dans le faubourg. Il y avait Boudoukhana, Si El Haouas Boukadoum, Didouche Mourad et un autre militant algérois dont j'ai oublié le nom. Là, on me fit la proposition de rejoindre le CRUA. On m'a nommé responsable d'un groupe de dix personnes et Boudoukhana, qui est toujours vivant, s'est occupé de notre formation. Il nous emmenait sur les hauteurs, à l'ouest de la ville, pour faire des exercices de tir. Il disposait d'un mousqueton et nous entraînait à tirer sur des bouteilles... »
Premières évasions
Quand il parle du jeune qu'il fut, Tonton ne rougit aucunement. Il évoque avec nostalgie cette période où il a connu le meilleur et le pire. C'est peut-être difficile à croire, mais quand il parle de cette période d'errance, il n'use d'aucune autocensure. Ecoutons-le raconter ses premières évasions de la prison de Skikda : « Oui… je n'étais pas sage il faut le dire, mais c'était la jeunesse. Je précise pour l'histoire que mes deux séjours en prison n'ont rien à voir avec la politique. J'y étais pour des délits de droit commun (il rit pendant longtemps). Je me suis évadé une première fois, avec deux autres détenus. On a creusé un trou dans le plafond puis, en se faufilant sous la toiture, on est parvenus sur le toit. Pour la deuxième évasion, j'étais seul. J'ai creusé un trou dans la dalle pour parvenir à la cour de la prison. Je n'avais alors qu'à grimper la muraille pour retrouver la liberté. Pour moi, m'évader de la prison de Skikda c'était comme un jeu d'enfant. » Ce « don », comme Tonton aime à dire, allait lui servir plus tard dans l'évasion de la prison de Coudiat. Mais avant d'arriver à cette grande évasion, il faut demander à Tonton les raisons qui l'ont mené à Coudiat. Il raconte. « La Révolution s'est déclenchée le 1er Novembre, mais à Skikda il ne s'était rien passé. On était là, fins prêts, mais il nous fallait attendre l'ordre des chefs. Puis Didouche nous ordonna de liquider un policier. Au début du mois de décembre 1954, Boulekroua Salah, qui faisait partie de mon groupe, s'est porté volontaire pour abattre le policier près de la rue du Ravin. Le 18 décembre, des personnes nous ont vendus et on a été interpellés, Boulekroua, Hammadi Krouma et moi. On nous a aussitôt jugés et on a écopé de dix ans de prison ferme pour reconstitution de parti dissous. On a alors été transférés à la prison Barberousse, à Alger. Au mois d'août 1955, on a de nouveau comparu pour l'assassinat du policier et on nous a condamnés à mort. On a alors été transférés à la prison de Coudiat, à Constantine. » L'évasion de Coudiat a fait couler beaucoup d'encre. Comment fut préparée l'évasion ? Comment s'est-elle déroulée ? Quel fut le rôle de chacun des trente détenus condamnés à mort ? Tonton témoigne : « A notre arrivée à Coudiat, je fus émus de retrouver Si Mustapha Ben Boulaïd (il marque une longue pause). C'était un homme comme on n'en voit plus. Il y avait aussi beaucoup de valeureux combattants, des hommes, des vrais, comme Tahar Zbiri, Mechri, Chougui Saïd… On était une trentaine de condamnés. On s'est entendu par la suite de tout entreprendre pour faire évader Si Mustapha, quitte à nous faire tous tuer. Au départ, nous étions séparés dans des cellules et constamment enchaînés. On a alors décidé de faire la grève de la faim et les deux avocats de Si Mustapha, un Français dénommé maître Stibbe et un Algérien de Batna, maître Lamrani, le frère du chahid Abdelhamid que je connaissais, car il avait fait ses études à Skikda, ont plaidé notre cause. On nous enleva les chaînes pour nous transférer tous dans une même salle. Là, nous pouvions constamment communiquer et préparer notre évasion, du moins celle de Si Mustapha. »
Coudiat mon amour !
Quand Tonton parle de son ami, il laisse transparaître une grande amertume et à chaque fois qu'il évoque son nom, ses yeux brillent. Au sujet d'une première tentative d'évasion qui aurait échoué, il rétorque : « Non, ce n'est pas vrai. Il est cependant vrai que Si Mustapha avait demandé à un prisonnier de droit commun, coiffeur de son état, qui allait sortir de prison, de nous faire parvenir un petit matériel qu'il devait introduire dans un balai et nous le balancer dans la cour. Malheureusement, le balai est tombé dans la cour des prisonniers mineurs. Les gardes s'en sont rendu compte et on nous rassembla de suite dans une salle pour une fouille. On envisagea par la suite de tuer les gardiens à mains nues, pour permettre à Si Mustapha de fuir, mais c'était assez difficile car ils faisaient leur ronde en binôme et l'un d'eux armé restait toujours en retrait. » Quand on lui demande qui était le véritable instigateur de l'évasion de Coudiat, Tonton répond : « Ecoutez, nous avons tous pris part à cet acte. Tous. Mais c'est moi qui étais chargé de préparer le plan d'action. Dieu m'est témoin et Si Tahar Zbiri, qui est encore vivant, peut en témoigner. » Puis il continue : « Mes longues discussions avec Si Mustapha, à qui j'ai raconté mes deux évasions de Skikda, ont fini par le dissuader. Un jour, il m'a appelé et m'a dit : 'Dabbar rassek. Prends tes responsabilités, prépare un plan et mets-le à exécution.' Aussitôt je me mis à l'œuvre. Le coiffeur était revenu en prison. Il me donna tous les détails au sujet de la prison, de ses bâtiments, ses murs, ses salles. Je me suis rendu compte que la salle mitoyenne à la nôtre servait de débarras où on entreposait la literie et autres babioles ainsi que des balles d'alfa. De plus, le coiffeur nous avait assuré que le débarras disposait d'une fenêtre qui donnait sur le chemin de ronde. J'en conclus que l'affaire était vraiment réalisable. J'ai rendu compte à Si Mustapha de la faisabilité de l'opération et il m'a donné son consentement. Il nous fallait d'abord parvenir au débarras, donc on a commencé à creuser. On a détaché une paumelle d'une fenêtre de la cellule qui nous a servi à creuser. On a d'abord tracé un triangle juste devant le mur séparant notre cellule du débarras et à tour de rôle, on s'est mis au travail. C'était au mois d'octobre 1955. On a passé 15 jours ainsi, à creuser à partir des angles du triangle tracé et à débarrasser les débris. Pour nous faciliter la tâche, on avait du vinaigre qu'on versait sur les fêlures de la dalle. Les gros cailloux, on les semait dans la cour lors de la promenade et le sable était jeté dans les toilettes. La dalle fut détachée au bout de 5 jours seulement ; il nous restait à creuser encore pour parvenir au débarras. La nuit du 7 novembre, c'était la joie enfin. On est finalement parvenus au débarras. Si Mustapha et moi étions les premiers à pénétrer sur les lieux. On a de suite remarqué que la fenêtre dont nous parlait le coiffeur était bétonnée. Si Mustapha me regarda comme pour me dire : ‘Que devons-nous faire maintenant ?' Dans son obstination, il grimpa sur les balles d'alfa pour atteindre le plafond dénudé. Il a déplacé légèrement une tuile puis est redescendu pour me dire que la distance séparant le toit du débarras du mur de la prison est importante. Il nous réunit par la suite pour informer tout le monde de l'impossibilité de l'opération. Je suis revenu à la charge pour dire à Si Mustapha que le débarras disposait d'une porte que je pouvais ouvrir sans la forcer. Aussitôt, je me mis à l'œuvre. Je suis parvenu à ouvrir la porte du débarras et à la refermer. Le problème n'était pas là, il nous fallait surtout penser aux moyens à utiliser pour escalader la muraille. J'ai remarqué que dans le débarras il y avait des traverses de lit. On en prit quatre qu'on a attachées solidement pour qu'elles nous servent d'échelle. On a alors repris espoir et on s'est vite mis à tresser des cordes avec des bandes détachées des matelas. On a tout préparé, et l'échelle et les cordes. Le 9 novembre 1955, il ne restait qu'à décider du jour J. Si Mustapha nous réunit pour décider que l'évasion aura lieu le lendemain. Nous étions onze détenus concernés. Il a réglé minutieusement tous les détails. Pour éviter tout cafouillage, il a procédé à un tirage au sort pour décider du passage de chacun et des chemins qu'on devait emprunter. Le 10 novembre, vers 17h, on a enclenché l'opération... »
Les enfants de Si Mustapha
Tonton commence par ouvrir la porte du débarras. Il est le premier à descendre à l'aide d'une corde jusqu'au chemin de ronde, suivi de Si Mustapha. « Il faut glisser jusqu'au chemin de ronde, attendre l'échelle puis aller vers la muraille pour l'escalader. A tour de rôle, on a exécuté tout ce scénario et en moins de 20 minutes, nous étions déjà de l'autre côté de la muraille d'enceinte de Coudiat. Si Mustapha et moi, on a pris le chemin ensemble. Il connaissait parfaitement les lieux, vu qu'il avait l'habitude de travailler sur la route reliant Batna à Constantine. Je n'avais qu'à le suivre. Pieds nus, on marchait la nuit pour nous reposer la jour dans les buissons et les oueds. Avant d'arriver à Batna, on a dû traverser la sebkha. Là, Si Mustapha m'a dit : 'Alors Skikdi, tu ne sais pas nager ?' Je lui réponds que je nage très bien et, pour le narguer, je lui pose la même question. Il me regarde avec un sourire et me dit : 'Non…mais moi je sais marcher.' Je lui réplique : 'Alors on marche.' On a traversé les lacs salés de bout en bout en dépit de la fatigue, de la faim et surtout du froid. Après quatre jours de marche, nous sommes enfin arrivés dans les Aurès, près de la ferme de Si Mustapha. On s'est caché dans l'écurie. Le beau-frère de Si Mustapha est alors venu nous proposer de nous préparer un méchoui. Si Mustapha a refusé carrément et lui a demandé d'aller le plus vite possible en ville, contacter le relais des frères. Par la porte entrouverte de l'écurie, j'ai aperçu les enfants de Si Mustapha qui jouaient. Il les regardait en silence, sans se montrer. C'était un grand moment de silence et de solitude. Je lui ai dit d'aller voir ses enfants, il m'a répondu que ce serait dangereux pour eux. Etant encore gamins, ils pouvaient sans faire attention raconter devant des étranger que leur père était passé par là. J'ai compris alors la force de cet homme. » « Une fois le contact établi, on a pu rejoindre le PC des frères. Là, on a trouvé Si Omar, le frère de Si Mustapha, et d'autres moudjahidine. A partir de cet instant, je n'ai jamais quitté Si Mustapha, sauf lorsqu'il m'a ordonné de me rendre à Tunis pour une mission spéciale alors que lui devait se rendre au Caire. Mais je devais d'abord, avec deux autres moudjahidine, faire un rapport sur les agissements d'El Ouardi, qu'on accusait à tort. Il nous informa qu'une fois en Tunisie, une personne devait nous contacter sans nous donner son identité. Finalement, c'était Mehsas, qui était en relation avec Ben Bella. Il m'a informé que j'allais être désigné commissaire politique à Tunis. Deux jours après, la villa qu'on occupait a été plastiquée. Un frère a été tué et un autre, nommé Mouats Salih, originaire de Skikda, a été blessé. D'après certaines informations, c'était l'œuvre de certains que je ne voudrai pas citer... » Quand on lui parle de la mort de son compagnon, Tonton évite courtoisement de trop en parler et se contente de dire : « J'ai rencontré Lalmani plus tard et il m'a juré que c'était bien lui qui avait mis les explosifs dans le poste radio mais qu'il lui manquait les batteries. Il ne savait pas que cette bombe allait tuer le frère Si Mustapha ! » Mais c'est là un autre volet que seuls des historiens confirmés peuvent aborder, même si Tonton en sait quelque chose, il garde encore ce code d'honneur que Ben Boulaïd lui a inculqué.


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