Du monde et du son nouveau, jeudi dernier la salle Ibn Zeydoun. Rockingchair quintet sait plaire aux jeunes qui se sont bousculés à l'entrée de la salle trop exiguë pour accueillir le nombreux public de mordus de jazz. Des mélanges et des sonorités nouvelles, le groupe Rockingchair en sait créer à profusion. Airelle Besson et Sylvain Rifflet donnent à voir, mais surtout à écouter leur première réalisation, aboutissement naturel de leur collaboration dans de nombreuses formations. Airelle Besson a un parcours que lui jalouserait plus d'un. Elle a obtenu le premier prix de jazz au Conservatoire national supérieur de musique de Paris en 2002 et s'est produite dans plusieurs groupes : le Pandémonium de François Jeanneau, le Gros Cube d'Alban Darche, l'Orchestre National de Jazz, le Big Band Lumière de Laurent Cugny, etc. Airelle à joué aux côtés de plusieurs musiciens de renom : Charlie Haden et Carla Bley au sein du Liberation Music Orchestra, mais aussi aux côté de Kenny Werner, Dave Liebman, etc. Elle a effectué des tournées en Europe, Scandinavie, aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, en Afrique et au Japon. Et là elle fait un crochet en Algérie où l'on ne soupçonne pas l'existence de tant de fan de jazz. Tout aussi novateur, Sylvain Rifflet a obtenu comme son collègue un premier prix de jazz du Conservatoire National de Musique de Paris en juin 2002. Multi instrumentiste éprouvé, affirme-t-on, le jazzman s'est produit aux côtés de Riccardo Del Fra, Aldo Romano, Kenny Wheeler, Didier Levallet, d'Yvinek au sein du Pandémonium de François Jeanneau, du Mégaoctet d'Andy Emler, du Sacre du Tympan de Fred Pallem, du Gros Cube d'Alban Darche. Rockingchair, relève-t-on est un souci du son nouveau, un mélange détonnant de sonorité venus de genres différents. Le quintet utilise un large éventail de sons : très acoustique et par moment rock et pop. L'instrumentation variée de l'orchestre (guitare acoustique ou électrique, trompette, violon, clarinettes, saxophones, contrebasse et batterie) fait « accepter » la musique. Le résultat est toujours là : le public y a adhère. Rockingchair utilise, affirme-t-on, les idées, les ressources de chaque musicien, dans une dynamique circulaire. La créativité se fait à six, impliquant l'ingénieur du son qui apporte sa touche insoupçonnable. Rockingchair est « un mélange entre une écriture classique et des plages d'improvisation libres ; une musique en perpétuelle évolution où l'échange et l'écoute sont les clés du langage. »