C'est à ce moment précis que, face au front hostile manifesté par une partie des habitants, dont les plus téméraires n'ont pas hésité à se frotter à la force publique, l'on a sonné la retraite pour calmer les esprits surchauffés des riverains. Toutefois, a-t-on précisé, l'éradication de ce site classé zone rouge est inéluctable et ne saurait souffrir d'un trop grand retard, sachant que la zone est minée par des glissements de terrain, si l'on croit les résultats des expertises et des contre-expertises menées par les services compétents. A l'heure où nous mettions sous presse, plusieurs familles sont sans abri. Certaines ne figurent pas sur la liste des bénéficiaires. L'exemple le plus frappant est le chef de famille Kebbous Abdelwahab, bénéficiaire d'un arrêté d'attribution d'un F2, qui restera sans effet jusqu'au jour où il pourra s'acquitter du montant (35 000 DA) exigé à cet effet. Pour l'heure, on a détruit sa modeste demeure et amoncelé à l'air libre ses hardes et son mobilier. Les traits ravagés par tous les signes de la précarité, il nous prend à témoin, en clamant son incompréhension face au refus manifesté par la structure compétente de lui accorder un échéancier de payement sur les 35 000 DA dont il doit s'acquitter pour emménager dans le F2 qui lui a été attribué à la nouvelle ville Massinissa. Affaire à suivre…