Depuis 2004, des efforts ont été fournis pour une amélioration constante du transport des voyageurs, tant entre les différentes localités de la wilaya que vers les autres villes. De 19 lignes exploitées, la wilaya d'Oum El Bouaghi est passée à 33, ce qui est significatif en termes de progrès. D'autre part, plusieurs lignes ont été consolidées par l'apport de nouveaux bus ou minibus, notamment pour desservir celles internes à la wilaya. Toutefois, la ligne la plus sollicitée est celle reliant Aïn Béïda au chef-lieu de wilaya, sur 26 km, puisque pas moins de 7 000 usagers l'empruntent chaque jour. Ainsi, tous les matins, les travailleurs éprouvent des difficultés pour se rendre de Aïn Béïda à Oum El Bouaghi. Pour les étudiants, le problème a été résolu grâce à l'apport de nouveaux bus destinés à cette frange de la société. Il reste que tout est centré sur le chef-lieu de wilaya vers lequel afflue un grand nombre de voyageurs, travailleurs et étudiants. Le soir, le problème du transport se pose pour les employés qui rentrent chez eux, et ce à partir de la gare routière d'Oum El Bouaghi. En dépit de la création de nouvelles lignes et de l'acquisition de nouveaux bus, le problème reste posé, en attendant la mise en service de la ligne de chemin de fer qui reliera Tébessa à Aïn M'lila, en passant par Aïn Béïda, Oum El Bouaghi, Aïn Fakroun et Aïn Kercha. Cette ligne, longue de 165,450 km, sera opérationnelle dans quelques mois. Pour ce qui est de la liaison avec les autres wilayas, de nombreux autocars appartenant à des particuliers font la navette entre Oum El Bouaghi et Constantine, Aïn M'lila et Batna, ainsi que Aïn Béïda et Alger. Toujours à partir de Aïn Béïda, de nouvelles lignes ont été ouvertes et assurent la liaison entre cette ville et Sidi Bel Abbès d'une part, et Aïn Béïda et Ghardaïa et Ouargla, d'autre part.Toutefois, et malgré les progrès enregistrés en matière de transport des voyageurs, des insuffisances existent au niveau des petites communes, lesquelles sont mal desservies, surtout quand elles ne sont pas situées sur des axes routiers importants, c'est-à-dire les routes nationales. Cette situation a fait que le transport clandestin prolifère dans les petites communes. Ainsi, les voyageurs issus des communes rurales empruntent le circuit des « fraudeurs » pour se rendre en ville. Si les transporteurs et autres exploitants de cars et minibus n'inscrivent pas dans leur agenda les petites communes, c'est par manque de rentabilité. Le transport universitaire, lui, s'en est trouvé renforcé grâce à 14 nouveaux bus desservant Aïn Béïda et Oum El Bouaghi, outre ceux existant déjà et qui sont au nombre de 35. L'autre problème relevé au niveau de la région est l'absence de gares routières à même de servir de relais ou de lieu de départ. Dans ce registre, plusieurs gares sont en projet, comme celles d'Oum El Bouaghi et de Aïn Béïda.