La mise en place de sièges régionaux d'organismes et sociétés nationales, l'implantation d'un aéroport international, la réalisation d'un nouvel hôpital à dimension régionale, le dédoublement de la voie ferrée entre Chlef et les deux grandes villes du pays et le passage de l'autoroute Est-Ouest sur plus de 55 km, s'inscrivent justement dans cette optique. A ceux-là s'ajoutent les projets de dédoublement de la RN 19 Ténès-Tissemsilt et la réhabilitation du chemin de fer entre la région côtière et le chef-lieu de wilaya. Cependant, certains services d'accompagnement, comme l'hôtellerie, les aires de stationnement des véhicules et les moyens de loisirs font cruellement défaut car les capacités existantes s'avèrent très en deçà des besoins exprimés. En tout et pour tout, les quelques hôtels en fonction ne totalisent que 500 lits, ce qui est très en dessous du minimum exigé pour un grand carrefour et une plaque tournante de l'Ouest du pays. De plus, il n'y a ni centre d'affaires ni salles de conférences, comme cela été constaté ces derniers temps où pour organiser des colloques scientifiques et autres manifestations à caractère national, les initiateurs ont dû se rabattre sur des structures plus ou moins adaptées. Préoccupations Les projets d'investissements initiés dans ce domaine par des privés tardent à voir le jour pour des raisons liées à la bureaucratie et à l'indisponibilité foncière. De plus, ce type de réalisations n'a jamais figuré au centre des préoccupations des élus et responsables qui persistent à tourner le dos aux opérateurs économiques pouvant contribuer à la création de richesses et à la satisfaction des besoins dans les secteurs précités. De même, dans une région où affluent quotidiennement plus de 1000 bus et taxis, il n'existe même pas de gare routière digne de ce nom. La seule qui existe est fortement saturée et ne peut accueillir les moyens de transport public en circulation. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la ville de Chlef, qui avait donné naissance à des artistes de renom, ne dispose pas de centres culturels ni de structures de loisirs. La nouvelle maison de la culture butte sur l'insuffisance des fonds de construction, tandis que le nouveau conservatoire de musique, inauguré officiellement en mai 2007, est toujours plongé dans le noir après la décision de la Sonelgaz de suspendre l'énergie électrique pour défaut de paiement. Cela renseigne, on ne peut mieux, sur l'intérêt porté à la culture et à l'épanouissement des jeunes.