Après une trêve de près de quinze jours, les enseignants contractuels montent de nouveau au créneau. Ils comptent reprendre la protestation aujourd'hui, en organisant un sit-in devant le Palais du gouvernement. La décision a été prise à l'issue de la réunion du bureau national de leur syndicat, tenue, samedi et dimanche derniers, au siège du Snapap à Alger. « La réunion du bureau national du conseil national des enseignants contractuels, qui s'est tenue en présence des représentants des wilayas d'Alger, de Béjaïa, de Bouira, de Tizi Ouzou, de M'sila, de Annaba, de Guelma, de Blida et de Mostaganem, a décidé de poursuivre la protestation jusqu'à la satisfaction de nos revendications légitimes », affirme le syndicat dans un communiqué rendu public hier. Selon ce document, le syndicat prévoit également d'organiser un nouveau sit-in de 24 heures devant la présidence de la République. « Cette action aura lieu durant cette période des vacances scolaires », note encore le syndicat, qui précise que des actions similaires seront organisées dans différentes régions du pays. En outre, les contractuels maintiennent leur menace d'entamer une grève de la faim, si le ministère de l'Education nationale continue d'ignorer leurs revendications. Des revendications portant notamment sur l'intégration des contractuels en tant qu'enseignants permanents et sur le versement de leurs salaires impayés. Les 40 000 contractuels protestent également contre la précarité de leur situation socioprofessionnelle. Les responsables du Syndicat national des contractuels avaient, rappelons-le, organisé en juillet 2008 une grève de la faim de près de 40 jours, sans toutefois pouvoir arracher leur principale revendication, en l'occurrence l'intégration. En réponse à cette action, le ministre de l'Education, Boubekeur Benbouzid, avait alors annoncé l'octroi, sur concours, de 26 000 postes budgétaires. Le ministre a invité, dans ce sens, les enseignants contractuels à passer ce concours afin d'être confirmés dans leur poste. Une proposition rejetée par le syndicat, qui suggère la distribution d'une partie de ces postes aux enseignants contractuels qui ont plusieurs années d'exercice. « Les 26 000 postes doivent êtres attribués à une partie des contractuels et l'autre partie devrait être payée mensuellement jusqu'à ce que la situation de tous les enseignants soit définitivement régularisée », proposent, pour leur part, les syndicalistes. « Il y a des enseignants qui travaillent en tant que contractuels depuis 18 ans », rappelle la présidente du bureau national du syndicat, Meriem Maârouf.