Deux prévenus, D.A. et B.M., ont comparu hier devant la cour d'appel pour détournement de biens d'autrui. Selon l'acte d'accusation, ils auraient facilité, à une personne non encore identifiée, des opérations de retrait frauduleuses d'un montant global de près de 400 millions de centimes. Pour ce faire, 22 chèques CCP, ayant permis huit retraits à Oran, ont été subtilisés d'un chéquier, dont le propriétaire, D.K., purgeait une peine de prison à la maison d'arrêt de la ville de Saïda. Il a été incarcéré en janvier 2003 et n'a bénéficié de la liberté qu'en août 2007. En consultant son nouvel avoir au niveau de la poste, à sa sortie de prison, il a eu la surprise de découvrir que, sur les 400 millions de cts, il ne restait qu'un peu plus de trois millions de cts. Les auteurs auraient également procédé à des retraits au niveau des bureaux de postes de différentes villes du pays. Les mis en cause, des ex-employés de la poste d'Oran, ont été condamnés à une peine d'une année de prison ferme par le tribunal correctionnel Djamel Eddine après avoir bénéficié d'un non-lieu dans un premier temps avant le déclenchement d'une seconde enquête judicaire. Hier à la barre, les deux prévenus ont réfuté en bloc les griefs retenus contre eux. L'avocat de la défense a plaidé non coupable et demandé l'acquittement au bénéfice du doute. Le défenseur de la victime a mis en évidence le préjudice financier causé à son client avant de demander des réparations à l'administration des postes et télécommunications à travers le remboursement intégral de la somme détournée du compte CCP de son mandant. Le représentant du ministère public a requis le maintien de la peine initiale prononcée en première instance.