Sise à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Bouira, la commune de Aïn Laloui, communément appelée Aïn Boudhib, fait face à d'énormes insuffisances en matière de développement, tous secteurs confondus. La population souffre ainsi d'une pauvreté criante due à l'absence de projets à même de faire sortir la commune de son indigence et de son isolement. Les habitants interrogés lors de notre passage dans cette localité, s'accordent tous à dire que par ici « c'est pratiquement invivable ». « Nous vivons dans un véritable ghetto et nous souffrons du manque de plusieurs commodités élémentaires à la vie ». Sur les lieux, nous avons pu constater le calvaire que vivent au quotidien, une dizaine de familles, ayant élu domicile dans des gourbis remontant à l'époque coloniale. Abordant le sujet des logements, les habitants rencontrés affirment qu'ils ont fourni des demandes pour bénéficier d'un toit décent, mais leurs demandes demeurent sans réponses. Sur ce, il est utile de noter que la commune de Aïn Laloui n'a bénéficié que de 200 logements attribués en 1985. Un quota jugé très faible par le commun des citoyens, comparativement au nombre de demandes déposées auprès des services de l'APC. Par ailleurs, au chef-lieu de ladite commune, le visiteur non averti constatera aussi la dégradation de la ville en matière d'aménagement urbain. Du côté des villages, à l'instar de Draâ Bourgaï, Chouafia, les villageois continuent de vivre dans l'isolement total. Sur ce, les villageois revendiquent l'aménagement et la réfection des routes desservant leurs hameaux. Un premier pas, selon eux, vers la délivrance de cette localité de son enclavement.