Le nouvel hôpital de 240 lits de Skikda a soufflé, hier, sa première bougie. Une année après la mise en service de cette structure, son directeur général, Touati Lounès, a tenu à marquer cet anniversaire et dresser un bilan des activités, lors d'une entrevue qu'il nous a accordée. « J'ai souhaité revenir sur une année d'activités et ce, afin d'évaluer nos points forts et nos faiblesses pour pouvoir les rectifier et dégager ainsi des perspectives », a-t-il déclaré. De prime abord, il a essentiellement mis l'accent sur sa volonté de faire de cet hôpital un endroit incontournable pour les malades qui, selon lui, ne devraient désormais plus être obligés de se rendre aux hôpitaux de Constantine et Annaba. A cet effet, une pléiade de projets est en cours de réalisation, comme l'ouverture, au fur et à mesure, de nouveaux services, l'amélioration des conditions d'accueil et la création de structures complémentaires. Une unité de rééducation sera opérationnelle avant la fin du mois en cours, « puisque actuellement, les malades opérés en orthopédie ne sont pas pris en charge après l'opération », selon ses mots. Conscient, néanmoins, du retard enregistré quant à l'ouverture de certaines disciplines, le directeur arguera : « Il est vrai que nous pensions ouvrir certaines spécialités plus tôt, seulement, je me suis retrouvé face à un déficit en infirmiers. J'ai alors tout entrepris pour parer à la situation, et ce n'est que maintenant que nous pouvons les mettre en service ; nous avons d'ailleurs initié une formation au profit de trente étudiants en paramédical et ce, afin d'assurer les postes ». Il tiendra, cependant, à préciser qu' « au cours de l'année 2008, de nouveaux services ont été mis en marche », en citant la traumatologie, radiologie, ophtalmologie et urologie, « ce qui est relativement encourageant pour la suite ». Il est ainsi question de l'ouverture, avant la fin de l'année 2009, d'un service de chirurgie générale avec une capacité de 80 lits, en sus de ceux de réanimation pour l'assistance respiratoire, ORL et chirurgie infantile. L'on prévoit également, à partir du premier semestre 2010, l'ouverture des services de la chirurgie vasculaire et thoracique, ainsi que la neurochirurgie, sachant que l'hôpital dispose d'un scanner, dont l'utilisation ne profite cependant qu'aux malades admis à l'hôpital. Une situation frustrante pour les citoyens qui ne comprennent pas les raisons d'un tel refus. A ce sujet, le directeur de ladite structure dira : « Ce précieux outil, très coûteux de surcroît, doit d'abord répondre aux urgences de l'hôpital, et c'est mon rôle de le garder en état de marche le plus longtemps possible ». Cette année a également été ponctuée par le nombre, jugé élevé (20 000), des consultations spécialisées. Le nombre d'opérations chirurgicales n'est pas en reste, puisque l'on fait état de 1 699 interventions. Devant ce rush inattendu, le personnel médical a été revu à la hausse. Ce dernier est passé de 191 agents à 334, et celui des spécialistes a carrément doublé, atteignant les 24 médecins avec possibilité de recrutement de 14 autres.