Notre correspondant à Souk Ahras a été auditionné hier par la police judiciaire pour diffamation suite à la publication d'un article relatant les faits d'une agression perpétrée le 26 juin 2008 contre la personne de Djelailia Athmane par trois personnes, dont Ghellis Abdelkader, le plaignant pour diffamation. Il a auparavant été convoqué le 29 septembre dernier par le même service pour en être informé. Ghellis Abdelkader est l'un des trois auteurs de l'agression perpétrée contre notre correspondant le 16 novembre 2006. C'est une affaire en appel au niveau de la Cour suprême. Pour cette affaire-ci, l'article, objet de la plainte, rapporte une information avérée d'une autre agression exécutée par Ghellis Abdelkader et deux autres individus sur la personne de Djelailia Athmane (certificat médical et doléance écrite de la victime faisant foi). La plainte (B E n° 734/01) déposée par la victime le 2 juillet dernier au niveau du 1er arrondissement de la sûreté de wilaya a été transférée le 27 août 2008 au bureau du procureur de la République. Ces trois vigiles de l'ex-FIS impliqués dans des dizaines d'agressions physiques, enrôlés depuis peu dans les rangs du FLN, jouissent encore du soutien de quelques milieux responsables que nous citerons en temps opportun. Nous nous demandons si la célérité dans le traitement de la plainte pour diffamation déposée par l'un des agresseurs récidivistes, depuis seulement quelques jours au niveau du bureau du représentant du ministère public, sera la même pour le traitement de l'agression proprement dite de Djelailia Athmane qui, elle, reste pendante depuis plus de trois mois. Est-ce une tentative de détourner l'opinion publique de la double agression commanditée et ensuite exécutée contre notre correspondant le 16 novembre 2006. A rappeler que, concernant la première affaire de l'agression contre notre correspondant, le verdict, rendu public avant d'être prononcé par le juge de la section pénale, a de loin favorisé les agresseurs par la condamnation de l'un des principaux mis en cause par une peine de prison avec sursis, assortie d'une amende, et ce au même titre que la victime et l'acquittement de Ghellis Abdelkader. Lequel demeure protégé par des milieux responsables et les députés FLN. L'agression de la même manière et par les mêmes personnes de D. Athmane du 26 juin 2008 mettrait-elle à nu une certaine instrumentalisation du circuit judiciaire de Souk Ahras-Guelma ? Puisque c'est de diffamation qu'il s'agit, le plaignant aurait pu porter plainte pour d'autres faits encore plus graves rapportés à travers nos colonnes. Son exclusion en pleine formation de l'école de police pour participation à un mouvement subversif portant atteinte à la sûreté de l'Etat entre autres. Nous comptons déposer plainte contre Ghellis Abdelkader pour préjudice moral, harcèlement judiciaire et propos diffamatoires contenus dans sa plainte contre la personne de notre journaliste.