Pour nombre de sportifs algériens, l'USM Blida est une constellation d'étoiles qui évoluent au gré de l'humeur de ses joueurs vedettes. L'entraîneur roumain de Blida, Dan Anghulescu, possède une sacrée personnalité pour permettre à chacun de s'exprimer quel que soit son statut. Un exemple : lors du dernier match contre la JSK, le coach fait sortir l'inamovible défenseur Dis, qui n'avait pas démérité jusque-là, par le jeune Khnifsi. Le public n'avait d'abord pas compris ce changement, puis il a vu par la suite comment le jeune Khnifsi a muselé le buteur kabyle Berguiga d'une manière magistrale. « Je ne fais pas cas de l'humeur de tel ou tel joueur. Je crois en ce que je fais, et c'est moi qui décide qui doit jouer et qui doit rester sur le banc. Contre la JSK, lorsque j'ai fait sortir Tahraoui pour le remplacer par Badache, une partie du public m'a insulté. Je n'en ai pas fait cas et, à la fin du match, ils m'ont donné raison, car c'est Badache qui a amené le second but. Je vous le dis : si un entraîneur fait du sentiment pour les beaux yeux de certains, il n'a qu'à rester chez lui. » Spéculant sur la suite de la compétition, Dan Anghulescu ajoutera : « Désormais, chaque rencontre sera un match de coupe. Les joueurs les plus en forme et qui s'entraînent régulièrement joueront. C'est la règle à respecter. » Certes, l'équipe renferme en son sein plusieurs internationaux A ou espoirs, mais il faut quand même se remettre en question chaque jour si l'on veut figurer dans le onze rentrant. « Les déclarations de certains joueurs dans les colonnes de journaux sur leur non-titularisation ne me dérangent pas et elles n'auront aucune influence sur mes décisions. Mon adjoint Khazrouni m'aide beaucoup, surtout qu'il possède un esprit de gagneur », conclura le Roumain. La meilleure reconnaissance est venue du président Zahaf qui a déclaré, lors de la conférence de presse organisée à l'occasion du transfert de Tahraoui : « Sur ce que j'ai constaté comme sérieux et professionnalisme, je peux avancer, sans risque de me tromper, que nous sommes partis pour un long bail avec M. Anghulescu. »