Nasreddine Soltane. Constantine « Notre station est à la rue Bouderbala, nous desservons la cité Boudraâ Salah. Aujourd'hui, on veut nous déloger de cette station au profit des chauffeurs desservant la cité Boussouf. Ils nous demandent d'occuper la rue Tabbouche, en face de la rue Belouizdad. Mais ce n'est pas juste de sacrifier les uns pour contenter les autres. Il y a un compromis : que nos collègues stationnent derrière nous, à l'entrée de la rue Petit. De plus, à l'avenue Kitouni Abdelmalek, il y a les clandestins. Les autorités devraient se pencher sur le problème, sachant que certains de ces clandestins accaparent de faux numéros pour faire les longs trajets, et parfois ce sont des numéros qui appartiennent à des chauffeurs réglementaires. Si l'usurpateur commet une infraction, c'est le propriétaire qui paie les pots cassés. Nous comprenons très bien que les agents de l'ordre veuillent faire leur travail correctement, mais certains font du zèle. Nous revendiquons un lieu de stationnement décent et accessible à tout le monde, le droit de prendre et de déposer le client où il se trouve, l'arrêt des verbalisations systématiques et abusives et les mises à la fourrière arbitraires. » Benkhada Benkada. Oran « En plus des risques que nous encourons en ville (les agressions commises par des personnes et même parfois des faux couples), le soir nous avons la peur au ventre sur les tronçons routiers, surtout à l'approche des zones boisées. Par ailleurs, les propriétaires de licence ont augmenté sa location à 5000 DA/mois, situation qui a entraîné la rupture de contrat pour un millier de taxis. Certains sont endettés auprès des banques d'autres sont au chômage et ont dû exercer dans l'informel. L'autre épineux problème réside dans les dettes fiscales qui, depuis 1992, ne cessent de s'accumuler. » Farida Hamadou , Tegguer Kaddour