Faute d'un plan de circulation efficace, de transports en commun adéquats et d'aires de stationnement, la ville de Constantine continue de vivre une situation de congestion inédite. Ce qui cause les plus gros désagréments ce sont les poids lourds, auxquels l'on n'arrive toujours pas à trouver une solution. Des centaines de véhicules de gros tonnage continuent, en effet, d'affluer de toutes les régions du pays, et certains d'entre eux ne s'embarrassent guère des horaires de circulation mis en place par les responsables locaux du trafic routier. La majeure partie d'entre eux est contrainte d'emprunter des axes névralgiques, à savoir la route de la corniche, celles d'El Menia et du Chalet des Pins. A ce propos, seul le projet d'évitement de l'autoroute Est-ouest, qui devrait contourner entièrement la ville de Constantine, pourrait apporter un début de solution pour désengorger la cité, affirment des élus de l'APC. Il restera toujours, cependant, les milliers de véhicules légers, obligés de transiter par le centre-ville à partir de Bab El Kantara, du pont de Sidi Rached, de Aouinet El Foul ou encore de l'avenue Rahmani Achour, sans oublier ceux venant de la banlieue ouest vers la Brèche à partir du boulevard Che Guevara. Les quartiers situés à la périphérie de la ville ne sont pas en reste. Des ralentissements de la circulation sont constatés désormais au niveau des principaux carrefours, notamment du côté de Boussouf, Ziadia, Sidi Mabrouk Daksi et Bab El Kantra. Mais la palme de la lenteur, c'est incontestablement le centre-ville qui la détient. Les plus chanceux d'entre les automobilistes mettront une demi-heure à traverser ce « nœud », en dépit d'une armada de policiers, eux-mêmes souvent dépassés face au flux incessant, à telle enseigne que les chauffeurs de taxis refusent, aux heures de pointe, de transporter les passagers à partir des cités périphériques vers le centre-ville. Traverser la rue Ben M'hidi par exemple constitue pour les automobilistes une véritable gageure. Si des solutions ont été trouvées au niveau de certains carrefours avec la réalisation de trémies, aucune solution ne semble se profiler pour le centre-ville ; même le projet du parking à étages de l'avenue Zaâmouche, qui devait contribuer à régler le problème du stationnement en ville, est toujours, après une dizaine d'années de « gestation », en rade.