On n'ouvre pas une galerie d'art tous les jours. Située à quelques pas du stade du 1er Novembre, la galerie Once, d'une superficie de moins de 100 m2, est plutôt discrète. lors du vernissage qui a duré toute la journée de jeudi, le public a eu à apprécier les tableaux en tissu gravé, des créations sur du cuivre, des peintures sur verre et sur céramique. Ouvrir une galerie est une gageure, l'artiste en est consciente. «C'est d'abord un rêve d'enfant. Cette activité est difficile à mener, mais Tizi Ouzou a besoin de cela. J'ai consenti beaucoup de sacrifices. Mon objectif est de partager mes créations avec le public et de mettre à la disposition des artistes plasticiens des espaces pour leurs expositions», dit Nadia. Chez les Cherrak, la passion de l'art est familiale. Le sacrifice est la ténacité sont partagés. Le mari met la main à la pâte aussi. Il dira : «Nous avons pensé qu'il fallait créer un précédent dans notre ville. Il n'y a pas que l'argent dans la vie. Cela nous flatterait de recevoir le public dans notre galerie.» Pour les propriétaires de la galerie, le rôle premier est pédagogique ; faire découvrir les arts plastiques, «méconnus dans la région». Une touche originale est perceptible dans les créations de l'artiste ; valorisation du patrimoine culturel algérien sur du cuivre et dimension universaliste. Le génie créateur de Nadia Cherrak repose sur trois axes : la combinaison et l'étude du cubisme, de la figuration et du style enfantin. La première de Once a été un succès.
