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Sos patrimoine en péril
Publié dans El Watan le 11 - 07 - 2006

Nous n'avons cessé de dénoncer les interventions sauvages dont certaines défigurent en permanence le site par leur aspect anachronique : tuyauterie apparente courant le long des murs, traversant les voies de passage, s'envolant parfois au gré des reliefs rencontrés ; fontaines en béton, au style baroque totalement incongru, plantées là comme des taies sur le regard ; socles pour lampadaires scellés au sol avec du ciment ; cabines téléphoniques qui, visibles dès l'entrée du site, nous empêchent de voyager dans le temps en nous raccrochant désespérément à notre siècle. Quant aux installations provisoires mises en place pour l'accueil des participants et des visiteurs du festival — toilettes publiques, estrade et escalier pour la scène, sonorisation et éclairage, tentes pour la mise en beauté des artistes — et acheminées par poids lourds au cœur même du site où se trouve le théâtre antique, nous ne dirons jamais assez à quel point elles entachent le site, et surtout, ce qui est plus grave car irréversible, qu'elles participent à sa dégradation puisque de nombreux accidents sont observés au moment de leur transport et de leur fixation : pierres de taille descellées, murs déstabilisés par les chocs provoquant parfois des écroulements, dalles défoncées sous le poids des camions. Pour justifier l'injustifiable, le souci de rentabilité est évoqué. Si le festival est source de richesse, le site est alors le seul à ne pas en profiter : électricité et téléphone coupés depuis six mois, musée fermé depuis des années sur de véritables trésors rendus ainsi inaccessibles au public, et attendant une hypothétique restauration, désherbage, opération à la fois indispensable pour la stabilité des structures et si simple, effectué seulement avant le festival et uniquement sur le parcours officiel ! Non, bien au contraire, le festival de Timgad coûte très cher au patrimoine ! L'engagement pris par Madame la ministre, il y a deux ans, d'installer de nouvelles structures en dehors du site afin d'accueillir ce festival est loin encore d'être honoré et nous devrons assister à une nouvelle édition en grand tintamarre de cet «évènement culturel» que nous applaudirions, par ailleurs, s'il n'était cause justement de dégâts pour notre culture. Il est à déplorer, en outre, que ce triste exemple ait fait des petits puisqu'il y a deux ans le festival de Guelma a été inauguré, de même que celui de Djemila, autre site du patrimoine mondial, l'été dernier. Avec les nouvelles dispositions statutaires de la gestion et de l'exploitation des sites et monuments historiques (décret exécutif n°05-488 du 22 décembre 2005), c'est malheureusement tout notre patrimoine qui est exposé à subir le même sort. Alors, encore une fois, nous alertons l'opinion publique et les décideurs qui voudront bien nous entendre sur les dangers de ce type d'exploitation qui, à terme, ruinera notre patrimoine dont la richesse et la beauté devraient pourtant inspirer plus d'amour et de respect.
L'auteur est Présidente de l'Association algérienne pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine archéologique

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