Mohamed Djahid Younsi, candidat à l'élection présidentielle pour la formation El Islah, a animé hier après-midi un meeting populaire à la salle de cinéma Doui, au chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla. Dans son discours, M. Younsi s'est étalé sur le volet de l'emploi, particulièrement celui des jeunes, disant que ces derniers sont « en droit d'attendre de l'Etat une qualification professionnelle qui devrait leur ouvrir la voie à un emploi ou, à défaut, à une indemnisation chômage ». Virulent, le candidat à la présidentielle martèlera : « Comment expliquer qu'avec tant de richesses, notre pays n'arrive pas à faire vivre son peuple décemment ? » Poursuivant, l'orateur dira, sentencieux : « L'Etat doit prendre ses responsabilités », ajoutant : « Que ceux des responsables qui ont failli doivent céder leur place. » Toujours au chapitre des reproches visant l'Etat, M. Younsi, s'adressant à l'assistance, a lancé : « L'Etat ne doit pas renier ses fils, particulièrement ceux qui l'ont préservé contre le colonialisme », soulignant que les ayants droit et ceux qui ont combattu aux côtés de leurs frères au Moyen-Orient doivent être réhabilités. Dans ce registre, l'orateur rendra hommage à tous les héros de la Révolution, disant qu'ils sont « la fierté de la nation », ajoutant : « Ce que nous leur avons proposé jusque-là est insuffisant. » A Relizane, le candidat d'El Islah a affirmé : « Tous les Algériens « sont des ayants droit et l'Etat est tenu d'assurer à chaque Algérien une ressource lui permettant une vie digne. » S'attaquant à la politique de l'emploi préconisée par le système en place qui n'a offert aux jeunes, selon lui, que des postes précaires, M. Younsi, « draguant » les jeunes, s'est dit porteur d'un programme ambitieux et répondant aux aspirations de cette catégorie dominante de la population. « Nous œuvrons pour que tout jeune chômeur diplômé ou qualifié ait un poste de travail durable ou une allocation chômage », a-t-il lancé à l'assistance constituée essentiellement de jeunes qui lui ont répondu par des applaudissements et des ovations de soutien. Aziza L., Issac B