Le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a désigné Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, à la tête de la délégation devant représenter l'Algérie à la 21e session du Sommet arabe de Doha, prévu les 30 et 31 mars en cours. Le chef de l'Etat, qui devait se rendre en personne à ce sommet, semble avoir préféré le tumulte de la campagne électorale à la rencontre arabe qui laisse présager une tiédeur dans les discussions entre chefs d'Etat. Cette nouvelle session du Sommet arabe, qui fait suite aux divergences de vues entre les leaders arabes que la guerre contre Ghaza a dévoilées, s'attelle, selon l'ordre du jour établi, à « assainir le climat arabe » pour arriver à une réconciliation effective entre les Etats de cette partie du monde. Le Sommet de Doha se veut réconciliateur et fondateur d'une position arabe commune concernant toutes les questions de l'heure et, en premier chef, la question palestinienne. Un plan ambitieux pour une région qui a largement consommé ses divisions lors de l'agression israélienne sur Ghaza. Pour un sommet réconciliateur, il commence déjà mal avec l'absence du président égyptien qui n'a même pas envoyé son ministre des Affaires étrangères mais juste un ministre des Affaires juridiques et parlementaires. C'est dire tout l'intérêt qu'il porte à cette rencontre qui verra la présence de 15 chefs d'Etat sur 22. Hosni Moubarek semble tenir encore rancune à l'émir du Qatar, après avoir organisé un sommet parallèle au sommet de Charm El Cheikh, en pleine guerre à Ghaza. Le Caire a même accusé Doha de « positions anti-égyptiennes ». Outre la réconciliation arabe, il est à souligner que le Sommet se penchera, aussi, sur les efforts de réconciliation entre Palestiniens et sur l'évolution de la situation au Proche-Orient, ainsi que sur le devenir du processus de paix. Le 21e Sommet arabe discutera, en outre, de la situation dans le Golan occupé, de la solidarité avec le Liban et du soutien à la République de Somalie et la situation qui prévaut au Darfour. Ceci et de la dénucléarisation du Proche-Orient. Il abordera, par ailleurs, des questions économiques et des relations arabes avec les regroupements régionaux, européens, africains, asiatiques et américains.