Le candidat Bouteflika a appelé hier depuis Tamanrasset « les égarés et tous ceux qui activent contre le peuple algérien et ses intérêts à déposer les armes ». Au cours d'une activité de proximité organisée à la maison de la culture Moufdi Zakaria au 10e jour de la campagne électorale, M. Bouteflika a souligné qu'une éventuelle amnistie n'interviendra qu'après le dépôt « définitif » et « total » des armes. « L'amnistie n'interviendra qu'une fois que chacun (des terroristes) aura définitivement et totalement déposé les armes et se soit rendu aux forces de sécurité », a indiqué le candidat Bouteflika. « C'est à cette condition que les cœurs s'attendriraient et laisseraient la place à la clémence puis à une éventuelle amnistie », a-t-il noté. Dans ce sillage, M. Bouteflika a précisé qu'il s'exprimait « au nom du peuple » et en tant que « responsable », avant de clamer que « l'Algérie et son peuple ne s'inclineront devant personne ». Toujours au sujet d'une possible amnistie, il a, selon l'APS, qui a rapporté l'information, affirmé que le peuple doit être pour cela « consentant » et que « les intérêts de l'Algérie ne soient pas touchés », ce qui créerait, a-t-il dit, des « conditions politiques et un climat politique favorables » à une telle éventualité. Le candidat Bouteflika s'est également engagé à faire face au fléau de la violence avec le concours des forces de sécurité, mais aussi au moyen du « dialogue et de l'ouverture ». Il a considéré que la violence « ne peut mener qu'à la guerre civile » et, de ce fait, une amnistie mal préparée pourrait mener, elle aussi, à une guerre civile. Le candidat Bouteflika a également fait remarquer que « l'amnistie générale suppose la participation et l'implication de l'ensemble des Algériens, quelles que soient leurs idées et leur appartenance politique ». Afin de concrétiser cet objectif, M. Bouteflika a affirmé que le dialogue ne devait pas se dérouler dans des « conditions de violence », avant de lancer cet avertissement : « Tous ceux qui nous offenseront seront combattus avec des armes encore plus fortes ». A rappeler que le candidat Abdelaziz Bouteflika, avait déjà insisté vendredi à Tizi Ouzou sur la nécessité d'assurer la paix et la sécurité dans tout le pays pour pouvoir hâter le « développement continu » de l'Algérie. « Il est tout à fait clair que pour progresser, il faut garantir la paix, la sécurité et la stabilité », a affirmé M. Bouteflika, lors d'une activité de proximité organisée à la maison de la culture Mouloud-Mammeri et consacrée au développement local. « Nous devons, avec vous, lancer un appel fraternel à ceux qui continuent à endeuiller le pays par le terrorisme pour dire que nous ne leur portons aucune haine ni rancœur », dans le cas où « ils décident de rejoindre la communauté nationale », a précisé M. Bouteflika. Cependant, « le peuple, les partisans, l'Armée nationale populaire et les services de sécurité sont là pour répondre aux terroristes » car, a-t-il dit, « il s'agit pour nous tous d'une question de vie ou de mort ». « Nous ne pouvons en aucune manière vivre dans l'insécurité, le terrorisme et la peur », a affirmé M. Bouteflika, tout en soulignant que le peuple algérien n'a pas, par le passé, abdiqué durant 130 ans de colonialisme.