Cette année sera créé un centre national d'annonce des résultats ayant pour mission de rendre publics également les résultats du bac et les statistiques de tous les reçus à travers le pays, et ce, dès le 10 juillet prochain. « Nous avons mis en place ce centre pour qu'il n'y ait pas de discrimination entre les postulants et aussi pour éviter les fuites de résultats. De cette manière, les candidats à l'échelle nationale auront les résultats à la même date et à la même heure. Les personnes chargées de cette opération seront mises en quarantaine durant toute cette période », a lancé hier le ministre de l'Education nationale, lors d'une conférence de presse consacrée à l'évaluation des préparatifs pour l'examen du baccalauréat de juin 2009. Le département de Benbouzid a renforcé le dispositif de surveillance. Le ministre a, à cet effet, annoncé de nouvelles mesures, notamment la création de commissions d'observateurs au niveau de chaque wilaya, qui désigneront les observateurs dans chaque centre d'examen. Le ministre a, en outre, affirmé que les enseignants spécialisés en la matière – sujet de l'épreuve – seront obligatoirement écartés, de même que ceux ayant des liens de parenté avec l'un des candidats. Neuf centres de « regroupement et anonymat » des copies des candidats seront créés pour l'occasion. En revanche, quarante centres de correction ont été dégagés à cet effet et leur travail débutera le 21 juin. 145 000 individus seront réquisitionnés pour tout le processus du baccalauréat. Pour la session de juin 2009, 444 514 candidats (scolarisés et libres) se sont inscrits en octobre 2008 pour passer l'examen du baccalauréat. Près de 263 330 candidats scolarisés, dont 113 845 garçons et 149 485 filles. S'agissant des candidats libres, 181 184 dont 92 810 garçons et 88 374 filles. Les candidats inscrits en lettres-philosophie sont en tête de liste avec 89 897, suivis des langues étrangères 27 067... Comparativement à l'année 2008, le nombre des candidats en 2009 s'est réduit de 599 702 à 444 514. M. Benbouzid a imputé cette réduction aux réformes qui ont touché le secteur pour la cinquième année consécutive. La promotion de cette année est la dernière de l'ancien système. De l'avis du ministre, le nombre de candidats est appelé à augmenter dès l'année prochaine. « Pour cette année, nous avons une promotion d'élèves issus de l'école fondamentale. Ils ont rattrapé les élèves de la réforme, car ils ont redoublé la troisième année (BEF). La réforme du système éducatif s'étale sur douze années », a soutenu M. Benbouzid. Pour ce qui est de la préparation des sujets d'examen du baccalauréat, M. Benbouzid a affirmé que cette opération s'étale sur deux ans. Une année pour examiner les contenus et la conformité des sujets avec les programmes et une autre pour leur évaluation. Il a précisé que le 20 mai prochain sera consacré à l'évaluation de l'état de concrétisation des programmes pédagogiques. Cette date, a-t-il poursuivi, sera une sorte de feuille de route pour le centre national des examens, qui prendra la décision finale quant aux sujets d'examen. Par ailleurs, M. Salhi, premier responsable de l'Office national des examens et concours, a nié en bloc l'existence d'erreurs dans les sujets du baccalauréat. Chose que rejettent catégoriquement les enseignants qui ont, à plusieurs reprises, dénoncé les anomalies relevées dans les sujets des épreuves du baccalauréat. « Nous avons désigné des inspecteurs de différentes filières pour qu'ils veillent à la révision, la correction de tous les sujets. Il n'y a jamais eu d'erreurs », a tonné M. Salhi. Pourtant, la preuve existe.