Selon l'Opep, l'augmentation de la demande sera de 1,3 million de barils par jour, soit une demande globale de 84,5 millions de barils par jour. Les prévisions sont en baisse de 80 000 barils par jour par rapport aux estimations du mois passé et dont la moitié concerne le marché américain. Pour l'Opep, cette baisse est due au recul de la croissance mondiale. Dans leur rapport du mois d'août, les experts ont noté une réduction du taux de croissance de l'économie mondiale malgré une amélioration significative dans la zone euro. Dans la zone euro, la croissance en Allemagne a été de 3,6% au deuxième trimestre, alors qu'au Japon elle a reculé de 0,8% à cause d'un déclin dans l'investissement public et de la stagnation dans les exportations, est-il noté dans le rapport. Aux Etats-Unis, après un début d'année très fort à plus de 5%, la croissance a enregistré un taux de croissance de 2,5% au cours du deuxième trimestre, selon l'Opep qui estime que les relèvements précédents des taux d'intérêt devraient ramener le taux de croissance en dessous de 3% en 2007. Ce recul de la croissance aux Etats-Unis devrait se faire ressentir en Europe et au Japon, selon les experts de l'Opep qui disent s'attendre à un taux de croissance d'environ 1,4% dans la zone euro et 1,9% au Japon. Pour les pays en voie de développement, le taux de croissance tomberait à 5,2% alors que la Chine doit connaître une décélération à 8,7%. Globalement, l'économie mondiale aura un taux de croissance de 4,2% contre 4,8% en 2006, selon l'Opep. Pour l'année 2007, l'Opep prévoit une croissance de la demande en pétrole de 1,3 million de barils par jour, soit 1,5%. La Chine et le Moyen-Orient connaîtront les plus forts taux de croissance. Concernant l'approvisionnement et pour la demande qui lui sera adressée, l'Opep estime que cette dernière sera en augmentation de 200 000 b/j à 29,1 millions de barils par jour.Pour les pays non-Opep, l'offre moyenne serait de 51,1 mbj. La production de pétrole brut des onze pays de l'organisation a été de 29,5 mbj au mois de juillet, soit une baisse de 200 000 b/j par rapport au mois de juin. Dans un récent rapport, l'Opep avait fait référence à un recul de la demande. Jusqu'à présent, l'économie mondiale a pu résister à la hausse des prix du pétrole. Mais la baisse de la prévision en matière de demande mondiale aussi bien pour 2006 que pour 2007 peut être un indice du seuil de résistance. Les prix du pétrole brut qui se rapprochent en moyenne des 70 dollars pour toute l'année 2006 ont atteint peut-être une limite. Et une baisse de la demande si elle venait à se confirmer devrait entraîner un recul des prix ou leur tassement vu les multiples problèmes géopolitiques qui les soutiennent. Malgré le recul des stocks des produits pétroliers aux Etats-Unis dont les chiffres ont été rendus publics hier par le département de l'énergie, les prix du pétrole brut ont poursuivi leur recul à New York comme à Londres. A New York, le light sweet crude était coté à 72,25 dollars le baril en fin d'après-midi. Alors qu'à Londres, le brent était à 73,05 dollars le baril, soit un recul de plus de 5 dollars en moins de dix jours.