Donnez-nous de l'argent et non pas des accréditations et vous verrez la transparence des élections. Ne nous ramenez pas des partis politiques qui n'ont aucune relation avec cette élection pour les intégrer dans une commission qui n'a aucun pouvoir pour surveiller le déroulement du scrutin. Boumerdès : De notre bureau Alors où vous nous donnez de quoi payer des surveillants ou nous allons observer une grève, comme l'ont fait nos révolutionnaires pendant 8 jours en 1957. Et c'est le candidat qui devra payer et non pas le chef de daïra. Cela évitera de corrompre les membres de ces commissions ; contrairement à ce qui s'est passé lors des dernières élections législatives. » C'est ainsi que Moussa Touati, le président du FNA, a-t-il clos le discours du meeting qu'il a animé dans l'après-midi d'hier à la salle des fêtes du centre-ville de Boudouaou dans le cadre de la campagne électorale pour l'élection présidentielle. La messe est dite et plus de lumière est projetée sur l'un des enjeux réels de la joute du 9 avril prochain. Dès l'entame de son laïus, l'hôte de l'ex-Alma a tiré à boulets rouges sur « les tenants du pouvoir depuis l'indépendance ». « Nous critiquons la gestion des affaires du pays depuis 1962. Il n'y a jamais eu consultation du peuple. Au contraire, que du mépris et des promesses », a-t-il tonné devant une assistance qui l'applaudissait. Et d'ajouter, dans le même ordre d'idée : « Le pouvoir a toujours été confisqué par un groupe d'individus au détriment du reste des citoyens. » Ensuite, l'orateur s'en est directement pris au président candidat sans toutefois le citer nommément. « Ces gens évoquent souvent la Révolution. Un révolutionnaire sacrifie sa vie pour arracher les droits des autres. Jamais il ne méprise les autres. Ce candidat ne peut pas être un révolutionnaire. Un responsable qui ne garantit pas la liberté des citoyens est un dictateur, un injuste. Le nôtre a l'autorité d'un roi », a dit Moussa Touati. Abordant le fléau de la corruption, il dira, à l'adresse des tenants du pouvoir : « Nous n'allons pas, en cas de succès, vous traîner devant les tribunaux pour avoir dilapidé l'argent du peuple que vous utilisez pour corrompre les gens, mais nous vous demanderons de laisser les rênes du pouvoir à ceux qui peuvent sortir le pays de la crise. Car vous avez échoué pendant 47 ans. »