Un cadavre en état de décomposition avancé et un squelette de harraga ont été repêchés hier et avant-hier au large de la plage déserte d'Oued El Agueb (Séraïdi) par les unités du commandement de la façade maritime Est relevant de la 5e Région militaire, en collaboration avec la Protection civile de Annaba, avons-nous appris de sources hospitalières. En attendant la confirmation de l'identification officielle de leur ADN, le premier serait reconnu par sa famille en tant que L. Slimane, 27 ans, habitant la cité Oued Edheb à Annaba. Quant au squelette repêché avant-hier, il serait celui d'un harraga de la wilaya de Tiaret, porté disparu depuis deux mois, selon sa famille, lors d'une expédition vers la rive nord. Contactées par les services de sécurité, les familles des deux malheureuses victimes ont fait, hier, le déplacement à la morgue de l'hôpital Ibn Rochd de Annaba pour récupérer les restes de leurs proches. Ayant eu vent de cette information, plusieurs autres familles d'Alger se sont également rapprochées des garde-côtes de Annaba dans l'espoir de retrouver leurs enfants. Parallèlement, l'opération de recherche et de sauvetage «SAR», au large des côtes de Annaba, se poursuit toujours, répondant à l'appel de détresse de plusieurs familles de harraga, portés disparus au large de la Méditerranée. Selon des informations persistantes, ils étaient 18 candidats à l'émigration clandestine, dont l'âge varie entre 18 et 34 ans, à avoir pris la mer le 22 novembre dernier à bord d'une embarcation artisanale. Ils ont largué les amarres à partir de la plage déserte d'Oued El Agueb, relevant de la commune de Séraïdi (Annaba). Sur les 18 harraga, dont neuf sont originaires d'Alger, onze seulement auraient pu rejoindre la rive de Aïn Barbar (Séraïdi), alors que les autres auraient été portés disparus suite au naufrage de leur embarcation de fortune à quelques miles nautiques de cette côte. Les recherches des forces navales et de la Protection civile sont actuellement concentrées au large de Oued El Agueb, où les deux cadavres ont été trouvés et repêchés. D'importants moyens humains et matériels ont été exploités dans l'espoir de repêcher d'autres cadavres de malheureux jeunes harraga. En effet, outre des frégates semi-rigides, un hélicoptère Merlin EH 101 a été mobilisé pour la circonstance.