S'exprimant hier à Chelghoum Laïd, au cours d'un meeting animé à la maison de jeunes Ahmed Guerraïche, Mohamed Djahid Younsi, d'El Islah, candidat à l'élection présidentielle, a fustigé tout de go le pouvoir qui a, selon lui, « trahi la mémoire des chouhada en multipliant les dérives depuis 1962 ». « Nous nous engageons à mettre fin au système économique de bricolage pour peu que les suffrages nous soient favorables », a-t-il renchéri. Mila De notre correspondant « Le chômage lancinant, la dignité perdue de l'Algérien qui n'arrive plus à redresser la tête, le désespoir et le syndrome des harraga, dont des centaines de dépouilles sont abandonnées dans les morgues italiennes et espagnoles, sont autant de tragédies contre lesquelles le système actuel est resté impuissant », a-t-il encore tonné. Il insistera particulièrement sur « l'urgence de mettre en œuvre une vraie politique socioéconomique à même de garantir un emploi stable aux milliers de diplômés chômeurs et aux jeunes ayant une qualification professionnelle, ou alors l'institution d'une allocation chômage ». L'orateur a lancé ensuite des reproches virulents contre l'Etat qui, dira-t-il, « a délibérément provoqué la fuite des élites intellectuelles ». « Il est inconcevable qu'avec autant de ressources financières extraordinaires, il (l'Etat) n'arrive pas à faire vivre décemment son peuple », a-t-il martelé. Et de ponctuer : « L'amorce du vrai changement devra s'opérer inéluctablement le 9 avril prochain, lorsque le peuple votera en toute liberté pour le candidat qui répond le mieux aux aspirations de la nation. »