A 20h, un grand rassemblement a été improvisé devant le portail central, suivi d'une marche de protestation contre l'ouverture d'une partie de la résidence Taleb Abderrahmane aux filles. Les protestataires, de tendance islamiste, ont scandé des slogans hostiles à la tutelle, notamment le directeur régional d'Alger-Centre. Leur action s'est transformée en un grand mouvement, bloquant tous les accès à la résidence et menaçant les filles qui voulaient regagner leur chambre. Des tentatives de démolition du «mur» de la clôture sont entreprises par un groupe de surexcités. Le directeur a failli être lynché n'était l'intervention d'autres étudiants appelant au calme et à la raison. Par ailleurs, il est à signaler que le pire a été évité après l'intervention musclée de la police qui a quadrillé les lieux, notamment la résidence réservée aux filles, empêchant et menaçant les protestataires qui voulaient porter leur mouvement à l'extérieur du campus universitaire. Interrogeant le directeur régional sur cet incident, ce dernier avoue : «Cette protestation est orchestrée de l'extérieur. Ces mêmes personnes sont connues pour leurs agissements similaires par le passé. Notre politique de réaménagement des cités universitaires, nous la mènerons jusqu'au bout avec l'accord du ministre de l'Enseignement supérieur.» Le mouvement s'est achevé tard la nuit et les protestataires ont menacé de recourir à d'autres actions plus radicales jusqu'à la fermeture de ladite résidence des filles.