Le ministre compte mettre fin à l'anarchie L'anarchie dans la signalisation routière est un autre souci sur lequel les pouvoirs publics devraient se pencher assez rapidement. Dans cette optique, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, parle d'une réglementation qui vise la mise à niveau de la signalisation, surtout celle relative à la publicité. Un travail d'assainissement de la voirie et de l'espace public routier vient d'être initié, selon lui, dans le cadre d'une coordination intersectorielle pour mettre fin à l'anarchie des panneaux publicitaires. M. Ghoul parle d'arrêtés ministériels et de décrets pour réglementer les panneaux publicitaires, pas uniquement sur la voie publique, mais aussi dans les centres urbains et les communes. Ils devraient voir le jour incessamment. Dans ce cadre, un travail d'envergure, appelé programme d'assainissement de la signalisation dans les villes, a été déjà entamé avec le ministère de l'Intérieur. Le ministère des Travaux publics compte ainsi mettre fin à l'anarchie qui prévaut dans l'installation des panneaux publicitaires. Ces derniers, selon lui, ne devraient plus désormais être placés n'importe où, et les futures entreprises de signalisation, qui seront agréées, devraient être soumises à un cahier des charges qu'elles doivent scrupuleusement respecter. Concernant particulièrement la signalisation routière et autoroutière, un grand rattrapage s'impose. « Nous avons besoin de signalisation horizontale pour 50 000 km », selon le ministre. Dans ce cadre, précise-t-il, une homologation de produits de signalisation sur le territoire national à travers un projet pilote sur une bande à Tipaza a été déjà faite. « Nous avons, ajoute M. Ghoul, environ 15 000 plaques de signalisation verticale à rattraper, soit dans des endroits où nous n'avons pas de signalisation, soit dans des endroits où elle ne remplit pas sa fonction et n'est pas adéquate. » En plus de plusieurs kilomètres de glissières ou de séparateurs en béton à réhabiliter. Tout cela nécessite, selon lui, une enveloppe de 2 milliards de dinars. La capitale et certaines grandes villes du pays seront dotées prochainement, selon Amar Ghoul, de panneaux d'affichage numériques ou électroniques (signalisation intelligente). Il est vrai que la réhabilitation de la signalisation s'impose. D'autant que cela constitue une des causes, même si c'est dans une faible proportion, de la lourde facture que paye notre pays en matière d'accidents de la route qui sont devenus une forme de terrorisme. S'il est vrai, en effet, que parmi les causes des accidents de la route, les défaillances des véhicules et des engins et le non-respect du code de la route viennent largement en tête, il n'en demeure pas moins que l'état des voies de circulation et les défauts de signalisation en sont aussi responsables.