Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a rappelé, hier, lors d'un regroupement de l'ensemble des directeurs des TP au niveau des 48 wilayas, à l'hôtel Ryadh de Sidi Fredj, les objectifs que s'est tracé son département s'agissant des projets identifiés par les cinq chemins directeurs du secteur à l'horizon 2020. A ce titre, Amar Ghoul a mis l'accent sur la maîtrise de certains aspects définissant sa stratégie, notamment en ce qui concerne la qualité et les délais de réalisation des infrastructures des travaux publics. Abordant la phase de construction des infrastructures économiques de base, Amar Ghoul, qui définit la politique du secteur en trois phases essentielles, a longuement insisté sur le respect de neuf objectifs devant accompagner les différents projets du secteur. M. Ghoul a mis l'accent, dans un premier temps, sur la maîtrise de la qualité des ouvrages. Un aspect qui permettrait, à ses yeux, d'économiser beaucoup d'argent. Bien sûr, cela ne pourrait se faire sans la mise à niveau des entreprises de construction dans le domaine des travaux publics. Pour M. Ghoul, il faudrait alors apprendre à réfléchir qualité à tous les niveaux. Cela est surtout valable, a-t-il dit, pour les travaux d'étude, de suivi et de contrôle des ouvrages. Ce qui nécessite, à ses yeux, une mise à niveau des entreprises intervenant dans le secteur. A ce propos, il révèle que 11 entreprises, sans les nommer, sont intéressées par la certification ISO. Non sans omettre de signaler que 7 autres ont acquis leur certification. Dans le même sillage, Amar Ghoul exhorte aussi les bureaux d'études à faire des conceptions modernes de qualité. Une bonne étude, selon lui, « c'est beaucoup d'argent de gagné ». L'autre point sur lequel Amar Ghoul a insisté, c'est la maîtrise des délais de réalisation et d'étude des ouvrages. Ne cachant pas sa satisfaction quant à une meilleure maîtrise des délais comparativement au passé, M. Ghoul fait part d'une nouvelle tradition qui est en train de s'installer. Dans ce sens, une décision a été prise par M. Ghoul consistant à « définir définitivement et clairement les délais d'étude et de réalisation en fonction de la sensibilité des projets à réaliser ». Abordant la question du coût des ouvrages, Amar Ghoul a invité les entreprises publiques et privées à s'encadrer (s'organiser) intelligemment pour arriver à une bonne maîtrise de ce volet. L'architecture et l'esthétique des ouvrages est aussi un aspect qu'il faudrait tout aussi prendre au sérieux, selon M. Ghoul. « Ce n'est pas un luxe », a-t-il estimé. Dans son intervention, le ministre s'est par la suite attardé sur le volet de la signalisation et de la sécurité routière. Il a révélé à ce sujet qu'un décret a été établi en ce qui concerne la voirie et les placards publicitaires. A l'occasion, M. Ghoul a regretté le fait que nos routes sont dénuées de signalisation directionnelle et de balises de kilométrage. Il promet dans cette optique d'uniformiser et de réglementer la signalisation dans les plus brefs délais. Sur un autre plan, le ministre invite les entreprises publiques et privées algériennes à travailler ensemble au lieu de lier des partenariats avec des entreprises étrangères. En ce sens, il a mis l'accent sur « un partenariat intelligent et pragmatique ». En dernier lieu, M. Ghoul a préconisé la création de cellules au niveau des wilayas qui s'occuperaient des espaces verts et de l'environnement. Il a parlé, en outre, de la création de sections de la signalisation et de la sécurité routière au niveau local. Enfin, le ministre des Travaux publics propose d'approfondir le problème de la gestion des déchets des chantiers et d'inclure ce volet dans le cahier des charges. Interrogé enfin dans un point de presse improvisé au milieu des travaux de cette rencontre sur ce qui a été réalisé à ce jour dans son secteur, M. Ghoul a estimé que l'enveloppe allouée il y a quatre années aux TP, estimée à 50 milliards de dinars, a permis d'améliorer la qualité de 60% de notre réseau routier.