Les chantiers d'Alger ne sont pas assez sécurisés et constituent une menace. Désormais, les entreprises du secteur des travaux publics se verront obligées de sécuriser les périmètres de leurs chantiers au risque de subir les foudres du ministère des Travaux publics dirigé par M.Amar Ghoul. Celui-ci a averti, jeudi, lors d'une visite à plusieurs projets dans la capitale et ses environs, qu'il prendrait de sévères sanctions à l'encontre des entreprises contrevenantes. Selon lui, les entreprises concernées «sont tenues de prendre toutes les mesures et dispositions nécessaires pour garantir l'intégrité des travailleurs, des automobilistes et des piétons, sous peine de lourdes sanctions financières». Des propos sans appel qui viennent à point nommé pour mettre le holà à l'anarchie qui présent dans ce secteur névralgique. Le ministre a, par la même occasion, adressé des instructions à la direction des travaux publics de la wilaya d'Alger pour «suspendre les sociétés qui manqueraient une nouvelle fois à ces mesures après les sanctions financières», impliquant que les entreprises du secteur sont sommées d'équiper leurs chantiers de la signalisation nécessaire. D'autre part, il s'est montré satisfait quant au niveau d'avancement des travaux relatifs au projet d'aménagement du carrefour Oulmane-Khelifa. Ce dernier comprend deux trémies et un grand pont de 320 mètres qui reliera le plateau des Annassers qui connaît la réalisation du nouveau siège du ministère des Affaires étrangères, à Riadh El Feth dans la daïra d'El Madania. Amar Ghoul a également inspecté le projet de dédoublement de l'autoroute Aïn Bénian-Boufarik, dont les travaux de réalisation avancent à un bon rythme. A ce sujet, il a affirmé que les trois entreprises nationales chargées du projet étaient appelées à le livrer dans les plus brefs délais et par tranches. Cette autoroute construite sur l'emplacement de l'ex-RN 38, compte 18 ouvrages d'art, notamment des ponts, des échangeurs et des trémies dont 11 ont été réalisés à ce jour, selon les explications des responsables de la direction des travaux publics à Alger. Les mêmes responsables n'ont pas été sans promettre que toutes les entraves rencontrées dans l'achèvement de l'autoroute seront levées dans les plus brefs délais, citant notamment le relogement des citoyens dont les habitations se trouvent sur le tracé de l'autoroute, la déviation des réseaux d'eau potable et électriques ainsi que l'indemnisation des citoyens expropriés de leurs terres. Au niveau du chantier des travaux de réalisation d'un pont dans la commune de Baba Hassan, Amar Ghoul a déploré le retard enregistré dans les travaux, appelant la société chargée de la réalisation à travailler «tous les jours de la semaine sans interruption».