Villarreal-Arsenal, mardi, en quart de finale aller de la Ligue des champions permettra à Robert Pirès de retrouver son ancien mentor Arsène Wenger et Manchester United-Porto donnera à Sir Alex Ferguson l'occasion de régler un vieux compte avec les Portugais. Les Portugais sont prévenus : Sir Ferguson n'avait pas apprécié qu'ils « volent » Manchester en venant se qualifier en 2004 à Old Trafford en 8e de finale (défaite 2-1 à Porto, nul 1-1 à Old Trafford). A l'époque, Deco sur le terrain et Mourinho sur le banc étaient les vedettes du FC Porto. A première vue, l'affiche semble aujourd'hui déséquilibrée. Manchester United est champion d'Europe en titre et leader de la Premier League. Les Red Devils se sont montrés renversants ce week-end en championnat (menés 1-2 à 10 minutes de la fin face à Aston Villa, avant de l'emporter 3-2) mais restaient auparavant sur deux défaites. Les Dragons s'appuieront sur leur attaquant vedette, Lisandro Lopez, six réalisations au compteur en C1 cette saison (comme Lionel Messi), pour tenter de prendre à défaut la défense mancunienne qui n'a encaissé que trois buts dans la compétition. Arsenal, auteur d'une saison en demi-teinte (4e du championnat anglais) mais invaincu depuis le 22 novembre en Premier League, se déplace chez des Espagnols, quatrièmes de la Liga, défaits en championnat ce week-end. Robert Pirès, qui a évolué à Arsenal de 2000 à 2006, aura l'occasion de retrouver son ancien entraîneur Arsène Wenger. Ils s'étaient quittés en mauvais termes, avant que le temps ne cicatrise les blessures. Car le champion du Monde 1998 avait été remplacé dès la 18' et l'expulsion de Jens Lehmann lors de la finale de C1 perdue par les Londoniens face à Barcelone en 2006. Un choix que le milieu de terrain avait eu du mal à digérer et à la suite duquel il avait rejoint Villarreal. « Cela m'a tué », confiait-il la semaine dernière à la presse britannique. « J'ai toujours entretenu une relation fantastique avec les supporters d'Arsenal et ces matches seront l'occasion pour moi de leur dire au revoir. Je souffre de n'avoir pas été en mesure de leur dire au revoir », expliquait encore le Français.