Le conflit opposant les contractuels à la direction générale de la société algéro-espagnole Fertial s'achemine vers une issue favorable. C'est ce qu'a indiqué M. Charfaoui, secrétaire général du syndicat du complexe de Annaba. Le dossier des 120 travailleurs, sur lesquels pèse la menace de non-reconduction de leur contrat de travail, est sérieusement pris en main, tant au niveau local que national, précise la même source. Ainsi, les différents mouvements de protestation qu'ils ont organisés ces derniers jours ont fini par trouver un répondant auprès de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie (FNTPGC-UGTA). Cette dernière a dépêché l'un de ses membres, lundi dernier, pour s'enquérir de la situation et établir un rapport détaillé sur la question. Depuis, des pourparlers ont été engagés et sont toujours en cours entre le partenaire social de l'entreprise Fertial et José Maria Estruch, le PDG. D'après M. Charfaoui, plusieurs actions ont été menées de 2006 à ce jour, aussi bien par le syndicat de l'usine que par celui de l'entreprise à l'effet de mettre un terme à la compression déguisée des effectifs. Le planning y afférent a été mis en route par le partenaire espagnol en 2006, soit à peine une année après qu'il eut repris 66% du capital de Fertial, la plus importante filiale de l'ex-groupe Asmidal. Dans leurs différentes démarches d'opposition qui s'étaient d'abord traduites par la dénonciation unilatérale, en 2008, de l'accord social signé avec la DG de Fertial une année auparavant, les représentants des travailleurs, avec à leur tête M. Chouala, le secrétaire national, se sont référés à l'article 21 du Pacte d'actionnaires du 3 juin 2005. Cet article portant règlement des litiges stipule en substance : « Tout litige à l'exécution et/ou à l'interprétation du présent Pacte d'actionnaires sera d'abord réglé à l'amiable entre les parties engagées, sans délai, à la demande de la partie la plus diligente. A défaut d'entente à l'amiable dans un délai de 90 jours à dater de la demande précitée, la partie la plus diligente pourra alors agir pour qu'il soit définitivement tranché conformément au règlement de conciliation et d'arbitrage de la Chambre de commerce internationale par trois arbitres nommés conformément à ce règlement. » Par ailleurs, nous avons appris auprès de l'inspection régionale du travail de Annaba que la mise en demeure de huit jours a été transmise le 1er avril à M. Estruch. D'autres sources sûres de la SGP Somines ont, de leur côté, fait savoir que sur instruction du Premier ministre, le président du directoire aurait personnellement saisi Juan-Miguel Villar Mir, le big boss de Grupo Villar Mir, de cette affaire. En somme, tout porte à croire que les patrons de Fertial sont de moins en moins étanches aux revendications des 120 contractuels qui commencent à reprendre espoir quant à l'aboutissement de leur lutte permanente pour être maintenus dans leurs postes de travail.