Le long combat des contractuels et de leurs représentants syndicaux a fini par pousser les patrons de Fertial à faire machine arrière. Les 120 travailleurs qui étaient sous la sérieuse menace de perdre leur emploi vont ainsi passer du statut de temporaires à celui de permanents. Leurs collègues du complexe d'Arzew, une dizaine, sont eux aussi concernés par cette mesure. L'annonce est officielle et elle émane de Mohamed Esseghir Charfaoui, le secrétaire général du syndicat du complexe pétrochimique algéro-espagnol Fertial Annaba. Fin prêt, le nouvel accord devant lier le partenaire social à la direction générale est en instance de signature en raison de l'absence de José Maria Estruch, le PDG. D'après la même source, celui-ci est en déplacement dans son pays depuis près d'une semaine. Il serait parti chercher l'accord définitif de Juan Miguel Villar Mir, le big boss du groupe et propriétaire des 66% du capital de Fertial. L'inquiétude qui se lisait sur les visages de ces 120 pères de famille quant à la sécurité de leur emploi s'est dissipée pour laisser place à l'euphorie. L'aboutissement du combat qu'ils ont inlassablement mené des mois durant, ils le doivent également à leurs représentants syndicaux. En effet, reconnaissent-ils à l'unanimité, les efforts consentis et les démarches effectuées auprès des hautes instances syndicales et politiques du pays n'ont pas été vains. Ils reconnaissent également la célérité et l'efficacité avec lesquelles a agi, pour défendre leur cause, l'émissaire de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie (FNTPGC-UGTA). Aussi, l'intervention personnelle auprès du Juan Miguel Villar Mir du président du directoire de la Société de gestion des participations de l'Etat (SGP Somines) et de Miloud Louhichi, le PDG de la Société Holding Asmidal, propriétaire de 34% des actions de Fertial, a, elle aussi, porté ses fruits. Le représentant en Algérie du groupe ibérique, J M Estruch s'est, pour sa part, montré très coopératif et est pour beaucoup dans le dénouement de la crise qui a ébranlé le complexe pétrochimique au niveau de ses bases Est et Ouest, avoue M. Charfaoui. « En acceptant de régulariser la situation de ces 120 contractuels, M Estruch s'est montré très ouvert au dialogue et fait preuve de beaucoup d'indulgence », a-t-il souligné. Du côté des travailleurs, c'est le grand soulagement. Celui-ci a été clairement exprimé par l'un d'entre eux dont le contrat de travail devrait expirer à la fin du mois en cours : « Nous avons enfin eu gain de cause. Maintenant, nous pouvons dire que nous avons recouvré la quiétude après plusieurs mois de stress et d'incertitude.