L'absence d'infrastructures économiques, ajoutée à la position géographique qui ne permet pas une fluidité commerciale favorable et la faiblesse de l'énergie électrique, sont entre autres les problèmes qui imposent la pauvreté à Tissemsilt. Pour endiguer les flots de cette pauvreté, le wali a pris des mesures visant la création de 2 000 postes d'emploi et l'amélioration de la situation économique de la wilaya, et ce à partir de l'exploitation des trois barrages (Mghila, Kodiat Rosfa et Bougara) d'une capacité avoisinant les 95 millions de m3 ainsi que la mise en chantier de huit retenues collinaires. Pour ce qui est des barrages de Mghila et de Bougara, des canaux à ciel ouvert, des réservoirs et des stations de pompage ont été mis en exploitation sur un réseau d'irrigation de 1 800 ha répartis en trois couronnes intensives, semi intensives et extensives. Le périmètre d'irrigation vient d'être cédé en concession d'exploitation à l'ONID (office national de l'irrigation et de drainage) et la mise en eau est permise au profit d'un groupe de fellahs ayant finalisé leurs dossiers avec l'organisme de gestion. Le premier responsable de l'exécutif opte pour l'exploitation du barrage de Kodiat Rosfa, qui est d'une capacité de 73 millions de mètres cubes, et des huit retenues collinaires dans le courant du deuxième semestre de l'année en cours. Outre l'alimentation en eau potable de 14 communes de la wilaya, cette infrastructure hydraulique permet d'irriguer, en effet, jusqu'à 3 000 ha et devrait générer au moins un millier de postes d'emploi. Le secteur agricole se doit désormais de diversifier, voire de moderniser le travail de la terre et sortir ainsi de la monoculture, onéreuse et tributaire des conditions climatiques.