La vocation agro-sulvo-pastorale fait de Tissemsilt l'une des wilayas de grande production céréalière. Malheureusement, ces atouts n'ont pas joué leur rôle dans le développement économique local. La position géographique a causé une forte répugnance aux investisseurs, malgré les encouragements et la diversification des domaines d'investissement. Tous ces problèmes sont entre autres les malédictions qui se sont perchées sur la wilaya de Tissemsilt. Pour trouver une solution de se tirer de cette situation, des mesures draconiennes ont été prises, à savoir l'exploitation immédiate des trois barrages (Maghila, Bougara, Kdiet Rosfa), d'une capacité de 95 millions m3 ainsi que la mise en chantier d'une dizaine de retenues collinaires. Pour ce qui est du barrage de Mghila et de Bougara, tous des canaux à ciel ouvert, les réservoirs et les stations de pompage ont été mis en exploitation pour l'irrigation d'un périmètre de 1 800 Ha répartis en trois couronnes (intensif, semi-intensif et extensif). Ce périmètre vient d'être cédé en concession d'exploitation à l'ONID « office national d'irrigation et de drainage ». La première mise en eau est déjà opérationnelle au profit d'un groupe de fellahs qui ont finalisé leurs dossiers avec l'organisme de gestion ONID. Quant au barrage de Kdiet Rosfa qui est d'une capacité de 73 millions m3 qui alimentera 14 commune en eau potable et permettra l'irrigation de 1 500 Ha, son exploitation sera lancée au plus tard dans le courant du quatrième trimestre de l'année en cours. Par ailleurs, un grand marché de fruits et légumes est en voie d'étude et ouvrira ses portes avant la fin 2007, apprend-on de sources officielles. Ces projets jugés de grande envergure, permettront une autosuffisance en matière de fruits et légumes qui affichent en permanence des prix très hauts et contribueront concrètement à la chute de la courbe du chômage qui est passée de 43% à 13% ces derniers mois en créant quelque 6 000 postes d'emploi. Quelque 500 fellahs bénéficieront désormais des séances de formation qui visent une réintroduction dans une agriculture diversifiée, notamment celle qui est moins onéreuse et non tributaire en renonçant à la monoculture vivrière.