Alternative n La céréaliculture, grande consommatrice d'eau, sera abandonnée au profit du maraîchage qui y sera, de plus en plus, pratiqué avec en plus, le développement des cultures intercalaires. Avec la livraison de la troisième et dernière station de pompage (Ssp 5), située à oued El-Bellah, dans la commune de Cherchell, c'est toute l'opération d'aménagement hydro-agricole du périmètre d'irrigation du sahel algérois ouest qui est fin prête, apprend-on des responsables de la direction de l'hydraulique de la wilaya. Ce périmètre d'irrigation, qui touchera une superficie de 2 888 ha répartis sur 7 communes, à savoir : Hadjout, Sidi-Ghiles, Cherchell, Nador, Hadjret-Ennouss, Tipaza et Sidi-Amar, a été lancé en 2003 dans le cadre du programme sectoriel. 254 exploitations agricoles de cette partie centre-ouest de la wilaya dont 246 exploitations agricoles collectives et individuelles (EAC et EAI) et 8 autres du secteur privé, bénéficieront de cette réalisation. Ce périmètre a nécessité la mise en place de 23 542 mètres linéaires de conduite d'adduction, 80 525 mètres linéaires de conduite de distribution, la réalisation de 5 réservoirs d'une capacité totale de 32 054 m3, de trois stations de pompage de 1 803 litres/s et enfin la mise en terre d'un réseau d'assainissement de 12 000 ML. Une autorisation de programme de 3 075 000 000 de dinars a été débloquée pour la réalisation de toutes ces opérations. Concernant les stations de pompage, celles-ci ont été réalisées, l'une à Hadjout avec un débit de 772 litres/s, la seconde à Nador de 480 litres/s et, enfin, celle de oued El-Bellah à Cherchell, d'une capacité 531 litres/s. Le périmètre, qui sera géré par l'office national de l'irrigation et du drainage (Onid), couvrira les besoins en eau dans le secteur «1» de 65 exploitations agricoles qui totaliseront 655 ha (Sidi-Ghiles, Hadjout et Cherchell), dans le secteur «2», 63 exploitations seront touchées regroupant 818 ha, le secteur «3» concerne 52 exploitations avec 782 ha, le quatrième 333 ha représentant les 42 exploitations et, enfin, le cinquième couvrant 299 ha des 32 exploitations. Ces exploitations agricoles, qui puiseront dans les 18 millions de m3 par an d'eau à partir du barrage du Boukourdane, ont toutes été équipées en bornes d'irrigation et seront en principe équipées pour l'irrigation au goutte à goutte pour permettre une économie d'eau conséquente. La céréaliculture, grande consommatrice d'eau, sera abandonnée au profit du maraîchage qui y sera, de plus en plus pratiqué, avec en plus, le développement des cultures intercalaires. Les agriculteurs seront dans l'obligation d'adopter les méthodes d'irrigation (le goutte à goutte ou l'aspersion), pour économiser cette ressource, de plus en plus rare, pour éviter au pays de devenir une zone semi-aride avec le spectre de l'avancée du désert qui se profile à l'horizon, soulignent les techniciens. Cette réalisation s'ajoutera, ainsi, à l'autre périmètre d'irrigation, à savoir, celui de la Mitidja- ouest, qui est également achevé, et consomme à partir du barrage de Boukourdane 17 millions de m3 par an, auxquels viennent s'ajouter les 18 millions de m3 destinés au périmètre du sahel algérois ouest. L'irrigation de ces périmètres permettra de passer de l'agriculture extensive à celle intensive, expliqueront les responsables du secteur avec, au bout de la chaîne, une augmentation des rendements et par conséquent, celle de la production en particulier, des céréales, de l'arboriculture et du vignoble, notamment, ainsi que les cultures fourragères.