Le 15 janvier 2001, décédait des suites d'une longue maladie Abdelmadjid Meziane. Un penseur et un homme de paix. Et c'est pour lui rendre hommage et commémorer cette date que la direction de la culture a organisé une conférence sur les différentes étapes de sa vie. Celui qui, en 2000, a été élu à la tête du Haut conseil islamique était militant de la première heure de la cause algérienne. Après l'indépendance, il avait occupé le poste de ministre de la Culture et celui du Tourisme. Il avait enseigné à l'école nationale d'administration. M. Meziane était aussi diplômé en sociologie et en philosophie. Mais ce sont surtout ses activités intellectuelles marquantes et intenses qui subjuguaient tous ceux qui le côtoyaient. Pour comprendre son environnement, son pays, il parcourait inlassablement toutes les régions d'Algérie. Sa curiosité l'avait conduit à des études sociales sur le Maghreb. Homme de culture et de politique aussi, le défunt avait des valeurs universelles ; il prônait la tolérance, l'égalité, le dialogue et était pour un Islam d'ouverture. De son vivant, il s'intéressait à d'autres religions, à d'autres communautés. Il animait des séminaires et des conférences sur la théologie à l'étranger. En outre, il a collaboré dans plusieurs journaux algériens. Celui qui était connu sous le pseudonyme Salah Eddine, pendant la Révolution, était aussi un auteur prolixe privilégiant l'argumentation scientifique et la confrontation d'idées. « Il se distinguait par son sens du devoir, sa droiture, son patriotisme et sa religiosité... » Abdelmadjid Meziane était une figure dont le combat intellectuel était un exemple pour sa génération, « un combat dont il a érigé les tréteaux pour les générations futures... »