L'insécurité a pris de nos jours une tout autre forme non moins grave, il s'agit du banditisme et de la délinquance qui sont en train de prendre de l'ampleur. Dans certains quartiers de la capitale, les agressions, vols de voitures et autres actes de vandalisme sont légion. C'est à se demander si les services de sécurité en savent moins que les citoyens sur ces lieux où les agressions sont pourtant systématiques. Cependant, la question qui se pose d'elle-même est celle de savoir pourquoi les services de sécurité ne brandissent pas le glaive de la lutte contre ce phénomène ? On tend aisément de véritables guet-apens aux automobilistes pour les verbaliser contre le gravissime acte d'un lave-glace défaillant, mais on se retient d'aller dénicher le bandit du coin qui terrorise tout un quartier. Dans les localités de l'est algérois, les vendeurs de portables volés côtoient presque les agents de l'ordre, téléguidés par la seule et unique mission de réguler la circulation routière. Au centre-ville d'Alger, ce sont les gardiens autoproclamés de parkings qui ont pignon sur rue. Faute de payer l'un d'eux, les représailles sont là : c'est un pare-brise qui vole en éclats ou une roue que l'on vous dégonfle délibérément. Le citoyen, qui solliciterait l'intervention de l'agent de l'ordre qui se trouve juste à côté, sera étonnement surpris par l'organisation draconienne du travail de ces agents. A les entendre, nul ne peut « empiéter » sur les prérogatives de l'autre. Ceux qui régulent la circulation routière ou mettent les sabots aux voitures ne peuvent aucunement intervenir dans pareil cas. En fait, chacun a une tâche bien déterminée qu'il accomplit sans excès.