Où sont-elles passées les microentreprises de l'environnement annoncées en grande pompe par la direction de l'environnement qui devaient justement investir le créneau de la récupération des déchets ? Cette interrogation émane des citoyens de la wilaya, quotidiennement confrontés au désolant spectacle des déchets dans les rues. La récupération des bouteilles de boissons alcoolisées en verre et celles des eaux minérales en plastique jetées le long des routes, représente une source de revenus qui n'exige pas de gros moyens matériels et humains. Des ordures de toutes sortes jonchent les abords des routes extra- urbaines ; elles sont jetées pèle-mêle, donnant au paysage un aspect lugubre. Ce spectacle est hélas visible à travers les quatre coins de la wilaya. Même la corniche avec ses plages splendides n'y échappe pas. Il serait plus qu'utile d'installer des poubelles le long des routes extra-urbaines pour protéger et sauvegarder l'environnement contre les multiples agressions, notamment le manque de civisme, le laisser-aller et le laisser-faire également. « La récupération et le recyclage des déchets solides demeurent localisés dans certains endroits, alors qu'ils devraient en principe englober tout le territoire de la wilaya », notent plusieurs associations de protection de l'environnement. Se limiter à l'exploitation de la décharge de Guelta Zergaâ (El Bouni) et aux emballages en carton des magasins ou autres pour des raisons de coût, n'est pas forcement l'unique moyen pour les entreprises de récupération et de recyclage des déchets de réaliser des profits substantiels. Ces dernières devraient plutôt se déployer à travers l'ensemble du territoire de la wilaya pour récupérer les déchets solides susceptibles d'être valorisés sans privilégier un produit par rapport à un autre. « Que faut-il faire pour stopper ces atteintes à l'environnement face au manque de civisme et à l'incapacité des pouvoirs publics à imposer des règles de conduite destinées à lutter contre ce comportement rétrograde qui prend de jour en jour une allure inquiétante ? » s'interrogent des animateurs de la société civile. Les passagers ou les visiteurs qui empruntent, à partir de la ville de Annaba, les routes menant vers toutes les directions découvrent ce triste spectacle s'offrant à leurs yeux, notamment au niveau des pourtours des agglomérations. Ce sont surtout les terres en jachère et les abords des forêts qui sont les plus touchés par ces méfaits de l'homme. Les actions conjoncturelles de sensibilisation et d'information sur la nécessité de protéger l'environnement contre la pollution sous toutes ses formes ont montré leurs limites du fait qu'elles n'ont pas eu l'impact escompté, sur les mentalités. Les services de l'environnement ne contrôlent pour le moment que les entreprises qui présentent des risques de pollution.