La SNTR veut accélérer son développement. Quelle est la feuille de route ? La SNTR est un groupe qui veut consolider, c'est ce qu'il a fait depuis quelques années, la présence de nos filiales au niveau du marché, développer notre part de marché en matière de logistique, de transport et développer l'affrètement. Nous avons plus de 1200 camions de particuliers intégrés dans notre organisation. Nous voulons améliorer et parfaire notre système de gestion, créer d'autres segments d'activités de base logistique que nous sommes en train de réaliser à Alger et que nous projetons de réaliser à l'Est (Sétif) et l'Ouest (Oran) pour l'affrètement et la distribution des marchandises. En termes de renouvellement de notre flotte, nous procédons depuis quelques années à un renouvellement d'une centaine de véhicules par an au moyen de crédits bancaires, de leasing ou de financement sur notre propre compte. Le gouvernement a décidé de transformer la SNTR en une entreprise stratégique qui ne sera pas privatisée. Qu'en dites-vous ? J'ai eu cette information. La SNTR est considérée actuellement comme une entreprise stratégique, c'est une bonne chose. Cependant, ce n'est pas une raison pour baisser les bras et ne pas aller de l'avant. La SNTR a dû résister pour demeurer dans le paysage économique, grâce au compter sur soi et des efforts de l'ensemble des collectifs. Il y a eu des sacrifices. Il ne faut pas oublier que nous avons traversé des phases difficiles. Nous avons été obligés de réduire nos effectifs. La SNTR comptait plus de 7000 salariés pendant les années fastes, actuellement, il ne reste que 2600. Il fallait le faire pour continuer à exister. Nous entamons une autre phase tournée vers l'approche marché, l'approche client et la qualité qui va nous permettre d'aller de l'avant. Avez-vous peur de la concurrence ? Le marché est ouvert à la concurrence depuis 1988, c'est l'un des premiers secteurs à bénéficier de l'ouverture. Cela ne nous fait pas peur, au contraire, c'est ce qui va nous inciter à faire mieux, à adopter de nouvelles méthodes de gestion et à moderniser nos filiales. La concurrence est un élément important de l'amélioration. On peut difficilement parler de parts de marché, car, il faut le dire sans détour, les statistiques en matière de transport routier de marchandises ne sont pas fiables. Nous estimons que notre part de marché est de 17% pour les moyens de 20 tonnes et plus. Nous allons commencer à communiquer, car nous avons été longtemps absents de toute médiatisation et cela a été voulu. Nous allons participer à l'organisation du transport routier en Algérie et tenter de créer une Bourse de fret, un objectif à moyen terme.