Cent quatre-vingt citoyens d'Ath Laâziz, commune située à une vingtaine de kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya de Bouira viennent de bénéficier d'aides à l'habitat rural. Cette allocation qui est de 500 000 DA est passée durant cette année à 700 000 DA et s'inscrit dans le cadre du plan quinquennal 2005/2009. Le P/APC. M. Zaïdi, que nous avons rencontré, nous a déclaré que « les citoyens de notre commune ont déjà bénéficié, depuis 2005, de 442 aides dont 264 distribuées en 2008 ». Rappelons que pour ouvrir droit à cette aide de l'Etat à la construction d'une habitation en zone rurale, c'est la galère pour les citoyens. Après le dépôt d'un dossier bien volumineux au niveau de la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya, une enquête est déclenchée. Sa commission est formée de représentants de l'APC, de la DSA et de la subdivision du logement et équipements publics (SLEP). Dans un premier temps, le dossier doit être validé par une commission présidée par le chef de daïra, au niveau de cette institution, puis transmis à la wilaya où le wali préside une autre commission qui statue sur les recours notamment. La wilaya le transmet à la direction générale de la Caisse nationale du logement (CNL) qui tient un fichier national pour vérifier si l'intéressé n'a pas déjà bénéficié d'un logement ou d'une aide. Cela fait, les dossiers sont retournés à la wilaya où le wali signe les décisions d'éligibilité à l'aide de l'Etat à l'habitat rural. Ces décisions seront envoyées aux différentes APC qui les distribuent aux citoyens bénéficiaires. La quasi-majorité des citoyens qui ont bénéficié de cette aide rusent avec la CNL qui, elle-même, ferme les yeux. Ces citoyens procèdent à la finition des travaux de leur habitation en matière de crépissage et peinture des murs extérieurs, afin de toucher la 3e tranche de l'aide. La CNL considère ainsi le logement comme étant totalement construit et le comptabilise parmi le million de logements (promis par Bouteflika), alors qu'il est inhabitable à l'intérieur.