Les reliefs contrastés aux quatre coins de la wilaya de Bouira augurent espoir et sérénité cette année. Le couvert végétal, qui s'est reconstitué à la faveur d'une pluviométrie exceptionnelle depuis des décennies, chasse désormais le spectre de la pénurie de fourrages qui a longuement plané. A Sour El Ghozlane, à Lakhdaria, ou à l'extrême-est, en montagne comme dans la commune, dans les plaines, la forte végétation qui a poussé, promet des pâturages à perte de vue au cheptel ovin et bovin. Fini le temps des vaches maigres qui a poussé, l'an dernier, beaucoup d'éleveurs à vider leurs étables, en bradant leurs bêtes au marché ou en les destinant littéralement à l'abattage, au profit des bouchers. Cette saison s'annonce sous de bons auspices et suscitent l'espoir des éleveurs alors que beaucoup, éprouvés par les pertes en 2008, projetaient de jeter leur dévolu sur une autre activité. Les réserves de pâturages qui se sont renouvelées profitent aussi aux éleveurs de vaches laitières, lesquels renouent avec l'espoir de relever le défi de la production laitière. C'est aussi à l'avantage des unités de transformation centralisées dans les pôles urbains. La manne de la nature permet de maintenir plusieurs postes d'emplois : ceux vivant de la collecte de lait qu'ils effectuent quotidiennement. Les prairies verdoyantes font le bonheur de ceux qui font dans l'élevage exclusif des troupeaux de chèvres. Un indice, fort évocateur du bonheur de tous ceux qui vivent des étables, est en ce moment la flambée des prix qui s'empare des marchés de bétail au niveau de toute la wilaya. Tant mieux pour les éleveurs qui repartent du bon pied et qui sont motivés pour promouvoir en quantité et en qualité, leurs élevages respectifs.