La piste de 8 km reliant le village d'El Bir au chef-lieu communal, et qui constitue un passage obligé pour les habitants de sept villages, est quasiment impraticable. Un membre du comité de village de Tajdiout proteste contre l'état de vétusté dans lequel se trouve ce tronçon de route. «Il n'y a ni caniveau ni canaux d'évacuation. Pourquoi le wali ne l'a-t-il pas inscrit dans son PCD le jour de sa visite dans notre commune, ça fait plus de huit mois?», s'interroge un commerçant d'Aït Zaïm. Celles de la région de Berkouka et d' Aït Aïssa Ouzegane sont aussi dans un état de dégradation avancé. Ces grands axes routiers de Maâtkas ont été proposés dans le cadre des PCD de 2006, selon le 1er vice-président de l'APC, mais «aucun budget n'a été débloqué pour leur revêtement. Le chemin d'El Bir pourra, à lui seul, consommer tout le PCD de 2006 de la commune. Le coût d'un kilomètre du béton bitumineux est de 4 millions de DA. Nous avons plus de 135 km de pistes à bitumer. Nos budgets sont insuffisants pour y faire face. Nous avons donc été contraints de proposer l'inscription de la piste d'Aït Aïssa Ouzegane et celle qui mène vers le lycée polyvalent de Bouhamdoun, dans le cadre des projets sectoriels», a-t-il ajouté. Le problème de l'assainissement n'est pas en reste. La localité n'a, selon les élus à l'APC, réalisée jusqu'à présent, que 20 % du réseau. «Nous prenons en charge nous-même ces opérations», dira le membre du comité de village de Tajdiout. 300 m seulement ont été réalisés au village Afir de Berkouka. Cependant, un citoyen a affirmé que «les travaux sont malheureusement bloqués». Les eaux usées de la région continuent à être déversées dans les champs et les cours d'eau, parfois en amont des sources naturelles d'où s'approvisionnent les habitants de quelques villages. Le recours aux fosses septiques demeure aussi l'un des moyens provisoires pour l'évacuation de ces eaux qui polluent l'environnement et menacent la santé publique. Les deux salles de soins d'Ighil Aouen et de Berkouka, manquent de produits médicaux et de personnel. L'unité de soins de Berkouka ne fonctionne en effet qu'avec une seule infirmière pour plus de 9 000 habitants. La dégradation de la situation sécuritaire dans la région a causé la fermeture du bureau de poste d'Afir. Sa réouverture ne semble pas à l'ordre du jour. A l'instar des localités avoisinantes, l'insécurité est un phénomène récurent, qui inquiète tout le monde. L'ouverture de la sûreté de daïra a soulagé plus d'un. Les citoyens souhaitent voir l'action des services de police se matérialiser par la restauration de l'ordre public et la sécurité des biens et des personnes. Sans ressources, la collectivité de Maâtkas attend des budgets conséquents pour pouvoir sortir du sous-développement.