Ce qui induira inexorablement la fermeture de cette entité économique, relevant de l'entreprise publique Emcopral et par conséquent la mise au chômage de 130 travailleurs. L'appel émane de la section syndicale qui a décidé, dit-elle, de s'adresser au président de la République. «Actuellement notre trésorerie se heurte à des dettes, plus précisément celles contractées envers Sonelgaz, notre principal fournisseur énergétique. Malgré nos supplications et notre volonté d'honorer la facture sur la base d'un échéancier moins contraignant que celui qui nous est imposé actuellement, Sonelgaz refuse de nous accorder une chance», indique la section syndicale. L'unité qui doit à Sonelgaz plus d'un milliard de centimes est en train d'honorer sa dette sur la base d'un calendrier de remboursement. «Tout ce que nous gagnons est versé à l'opérateur public. De ce fait, l'unité n'a pas un centime pour faire face à d'autres dépenses, notamment les salaires des ouvriers», relève le syndicat, et d'ajouter : «Le collectif ne craint pas les réformes, mais souhaiterait une solution permettant de régler cette dette par le biais d'un emprunt bancaire.» L'UP2 qui produit 20 000 briques par jour en dépit de la vétusté de l'équipement se dit ainsi «solvable» d'autant que la matière première (argile) est suffisamment disponible en Algérie. Les syndicalistes tiennent à rappeler que l'unité est en mesure d'atteindre son chiffre d'affaires d'«antan», soit 10 millions de dinars par mois tout en dénonçant l'«inertie» du PDG d'Emcopral. «Nous demandons une commission d'enquête par rapport à d'importantes sommes d'argent engagées dans des investissements virtuels. L'usine est en décrépitude avancée, nous avons l'impression qu'il y a une volonté manifeste de la fermer et de mettre ses travailleurs dehors», note le syndicat.