On a assisté, en effet, ces deux dernières semaines, à une multiplication des cas de suicide à Sidi Bel Abbès, de plus en plus de personnes étant confrontées ici à de graves difficultés, causées par des revers professionnels, financiers ou autres (maladie chronique, perte de proches, divorce). Lundi 5 mars, un fonctionnaire de la wilaya de Sidi Bel Abbès, âgé de 53 ans, a mis fin à ses jours par pendaison. La victime a été découverte par des proches, à son domicile sis à Haï El Houria (ex-CLOS). Encore un acte que personne n'a pu s'expliquer et qui a mis en émoi tous ses collègues. Les spécialistes restent incertains sur les causes qui poussent au suicide, même s'ils les lient à des facteurs psychologiques et à la dépréciation des valeurs sociales et familiales, conjuguées aux difficultés d'insertion sociale. «Les difficultés sociales, souvent d'ordre familiale, contribue à accroître les pressions qui s'exercent notamment sur les personnes en situation précaire», avance comme explication un psychologue. Hier encore, selon une information rapportée par la presse, le corps décapité d'un jeune homme de 25 ans a été découvert à la gare ferroviaire de Ben Badis. La victime aurait abrégé sa vie en «plaçant son cou sur les rails au moment où le train Oran/Tlemcen arrivait». Comptant parmi les wilayas qui connaissent l'un des plus fort taux de suicide, les instances habilitées à Sidi Bel Abbès peinent toujours à aider et à soutenir ceux qui sont dans la détresse. Pour prévenir le suicide, fait remarquer le même psychiatre, il faut non seulement soutenir les personnes souffrantes mais également agir sur les causes véritables de ce phénomène.