Située à 20 km à l'est du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla, la commune de Sidi Lakhdar, relevant de la daïra de Khemis Miliana, connaît ces derniers temps une certaine dynamique avec le lancement de plusieurs chantiers. En ce sens, l'aménagement du centre-ville retient particulièrement l'attention de cette commune qui compte 22 000 âmes. La commune de Sidi Lakhdar est traversée par la RN 4 qui lui confère un statut de ville commerçante par excellence. Ces commerces ainsi que le marché de fruits et légumes constituent des espaces privilégiés aux habitants de la région. En somme, c'est une véritable ruche où se mêlent dès la levée du jour des centaines de journaliers venus des quatre coins de la wilaya. Depuis la mise en service officielle du tronçon autoroutier, reliant la ville de Khemis Miliana à celle de Oued Fodda dans la wilaya de Chlef sur une distance de 73 km, « la population de la commune respire mieux », nous confie le maire de cette municipalité, Ali Hamacha. En effet, le trafic routier a sensiblement baissé à hauteur de Sidi Lakhdar, classée jusque-là comme point noir et zone à risque. Pour autant, l'artère principale continue à vivre au rythme des camions et des voitures en attendant l'ouverture du tronçon de l'autoroute reliant El Hoceinia à Khemis Miliana sur 23,5 km. S'agissant du cadre de vie dans cette localité, le premier responsable de la commune affirme que les projets sectoriels initiés contribuent au développement et au bien-être de la population, notamment dans le secteur de l'éducation où deux CEM ont été réalisés dans les localités périphériques de Sidi Omar et Sidi Benbrika. A signaler également la réhabilitation de 13 écoles et cantines scolaires ainsi que le projet de construction d'une crèche, conçue selon des normes modernes et qui devra ouvrir à la prochaine rentrée sociale. Assainissement, réhabilitation de routes, électrification rurale, réception d'aires de jeux à Zegagwa ainsi qu'une salle de soins figurent parmi les projets concrétisés ou en cours d'achèvement et qui ont coûté plus de 40 milliards de centimes, selon les responsables locaux. S'y ajoute la réhabilitation de la zone d'activité de la ville dans le cadre du programme national initié à cet effet. Aussi, cette zone d'activité, nous a déclaré le P/APC, n'attend que l'arrivée d'investisseurs. Cela étant, bien des besoins restent à combler au niveau de cette commune. Dans le secteur de l'habitat, plusieurs familles résidant dans le quartier précaire d'El Ayachine attendent toujours de bénéficier de logements décents et du raccordement au réseau du gaz de ville. Selon les responsables locaux, cela ne devra pas tarder, alors que des familles ont déjà perçu des aides à l'habitat rural. Par ailleurs, souligne encore le maire, la commune a bénéficié d'un quota de 150 logements sociaux dont une quarantaine dans les prochains jours. A l'inverse de la ville voisine de Khemis Miliana, la commune de Sidi Lakhdar ne connaît pas de tension particulière sur le logement, la population ayant investi le domaine de l'immobilier en force. Quoi qu'il en soit, en dépit des améliorations constatées quant au cadre de vie de la population, l'on relève dans cette localité le manque d'infrastructures d'envergure, notamment dans le secteur de la santé et de la jeunesse. Un manque que la population espère voir combler dans le cadre des programmes d'équipements initiés par les pouvoirs publics.