Michel Katlama, directeur général de Henkel Algérie, est un homme serein. « Nous ne sommes pas concernés par les circulaires d'Ouyahia », indique-t-il d'emblée. Le groupe allemand Henkel s'est installé en Algérie depuis 2000 en rachetant dans un premier temps deux unités de l'entreprise publique de détergents, Enad, à laquelle s'ajoutera une troisième en 2002. Il détient actuellement 100% des participations de ces usines. Le groupe a investi 25 millions d'euros « qu'il n'a pas encore récupérés », soutient M. Katlama. Et ce n'est pas sans fierté que M. Katlama fera remarquer que Henkel qui emploie 1100 personnes ne compte que trois expatriés. « Depuis notre installation, les postes de responsabilité ont été transférés à des Algériens formés préalablement », observe M. Katlama. L'entreprise exportera à partir de cette année des produits finis (liquides) conditionnés dans son unité de Réghaïa (Alger) vers la Tunisie. Chiffre d'affaires en hausse (+13% en 2008), extension des activités (lancement d'une usine de production de colle), exportation (un milliard de dinars en 2008) et diversification de la gamme de production, Henkel semble avoir gagné son pari en investissant en Algérie.