Les quotidiens sont toujours vendus entre 12 et 15 DA dans plusieurs régions reculées du pays, contre le prix réglementaire de 10 DA. En Kabylie par exemple, selon nos correspondants sur place, les journaux quotidiens sont cédés dans cette fourchette dans les localités non couvertes par les distributeurs, comme à Aït Chafa dans la wilaya de Tizi Ouzou. Alors que dans certains villages, il n'existe même pas de buralistes. Les régions du Grand Sud aussi connaissent un grave déficit en termes de distribution. Notre correspondante à Ouargla explique que, aussi bien au centre-ville que dans la périphérie, les quotidiens sont cédés à 15 DA… avec en sus des retards dans la distribution. Parfois, les lecteurs doivent attendre la fin de la matinée pour lire les nouvelles, sinon le lendemain pour les régions les plus éloignées comme du côté de Djanet ou de Tamanrasset. Une situation qui pénalise le lecteur et les titres eux-mêmes. « La distribution est chaotique, indique Fouad Boughanem, directeur de publication du Soir d'Algérie. On n'arrive pas à se mettre d'accord sur un système efficace de distribution. » Selon lui, il faudrait « fédérer les éditeurs de journaux autour d'une coopérative, où ils seront actionnaires aux côtés des distributeurs pour augmenter notre capacité de négociation. »