Le point focal de la réunion reste le fait que l'APC d'Oran ne donne pas suite à la multitude de lettres de réclamation envoyées par le directeur et l'association des parents d'élèves. En premier lieu, ces derniers exigent de changer l'emplacement de l'arrêt de bus situé en face de l'école, représentant non seulement une source de nuisance sonore et de pollution mais aussi un danger pour la vie des enfants. Viennent ensuite l'étanchéité des plafonds de l'école et les problèmes d'hygiène. A titre indicatif, il n'y a que 8 sanitaires pour près de 500 élèves et trois à quatre restent hors d'usage. L'urgence de remplacer le matériel de l'école (détruit ou en très mauvais état) et de réparer les chauffages a été un des autres points soulevés. Le président de l'association suggère également d'«améliorer l'espace réservé au sport». Il ajoute, concernant les femmes de charge : «il faut qu'il y ait une loge où elles pourraient s'abriter après avoir effectué leur travail». A ce propos, le directeur et le président du comité font remarquer que ces loges existent mais qu'elles sont squattées. Selon eux, il est indispensable d'engager un gardien de nuit puisque la ruelle où est située l'école devient, dès la tombée de la nuit, un lieu de débauche. Plusieurs parents ont pris la parole. L'un d'eux témoigne : «J'ai vu de mes propres yeux plusieurs enfants qui ont failli se faire écraser par ces bus.» Et un autre de déclarer : «Si l'APC d'Oran refuse de réagir, nous devons écrire une pétition.» Cette proposition a été approuvée à l'unanimité. Le directeur pointe cependant du doigt certains parents d'élèves qui viennent déranger les enseignants durant des séances de cours, se permettant même de les insulter. «Vous ne vous préoccupez pas de vrais problèmes de vos enfants : notes, contenu de cours, etc.», déclare, déçu, le directeur de l'école. Il invite les parents à l'entraide pour que ces problèmes soient résolus.