La région de Tazmalt peut se prévaloir d'une grande expérience et d'une longue tradition d'excellence dans le domaine agricole, et spécialement oléicole. A l'exemple de la célèbre ferme Hamimi qui a existé bien avant la colonisation, et qui durant des années avait conquis les marchés extérieurs. Moncef Hamimi, dernier d'une grande lignée d'agriculteurs amoureux de la terre, garde jalousement les quelques prix et diplômes de participation sauvés de la disparition dont l'un remonte à l'an 1894. La ferme devait être honorée dans plusieurs occasions à travers le continent européen, entre autres, pour sa participation à l'exposition universelle de Bruxelles en 1910. D'autres agriculteurs de la commune s'étaient imposés dans les marchés européens, nous apprend Rachid Oulebsir, cadre à l'Education nationale, accessoirement journaliste, qui vient de publier un ouvrage fort intéressant sur la question : « l'Olivier de Kabylie, entre mythe et réalité ». C'est cet héritage et le savoir faire de ses agriculteurs qui font que Tazmalt est aujourd'hui encore leader dans la filière. Mais il n'y a pas que l'olivier. Tazmalt recèle encore des potentialités très importantes : de larges surfaces d'une terre généreuse et de grandes potentialités hydriques à même de faire d'elle un pôle agricole important. Quand on sait qu'à peine 30 % des cultures sont conduites en irrigué et que la jachère constitue plus de 30 % de la SAU (surface agricole utile). La daïra est par ailleurs classée 2e à l'échelle nationale en matière de production avicole. C'est dire que Tazmalt a beaucoup tardé pour tenir ce genre de manifestation.