Ces facteurs destructeurs qu'a recensés l'association écologique Amazer N' Kafrida sont multiples et divers. L'extraction de «roches» du lit d'Assif d'Aït Smaïl qui traverse le chef-lieu de la commune de Taskeriout, constitue, selon l'association, un risque pour les habitations se trouvant sur le bord de cette rivière et aussi un danger pour le pont qui relie les deux rives de la commune. Des initiatives individuelles ont été entreprises pour freiner ce «saccage sans précédent» et les autorités concernées ont été alertées sur les conséquences du dérochement du lit de l'oued s'il venait à continuer. Saïd est un habitant de la région qui a décidé de mener le combat en solo en adressant des écrits accompagnés de pétitions à toutes les instances censées veiller sur la protection de l'environnement. «La non-intervention des autorités pour arrêter ce massacre traduit le peu d'attention accordée à l'environnement. Ce qui est frappant, c'est qu'au lieu d'un enrochement de l'oued, c'est le contraire qui est en train de s'effectuer», nous déclare cet habitant. Autre agression sur l'environnement constatée ces dernières années, ce se sont les décharges publiques qui se forment sur le lit de cette rivière. Face à l'indisponibilité d'endroits devant servir pour les dépôts des ordures ménagères, les habitants déversent leurs déchets sur les deux bords dudit oued. De ce fait, durant les fortes pluies, la crue charrie tous ces déchets vers l'oued Agrioune et par la suite vers la mer. En tous les cas, nous avons tout fait pour alerter les autorités pour qu'elles interviennent. Le danger est là, car dernièrement on a constaté que de nombreux poissons étaient morts dans l'oued Agrioune pour cause de la pollution des eaux qui dépasse le seuil du tolérable. Cette rivière est devenue le réceptacle de tous les déchets ménagers, des eaux usées et des rejets des huileries», nous déclare un membre de l'association Amazer N' kafrida, en sa qualité d'ingénieur en écologie.